Les Gilets jaunes parviendront-ils à relancer le mouvement le 12 septembre ?
Plusieurs appels à manifester visent à donner une nouvelle impulsion au mouvement des Gilets jaunes. A Paris, quatre cortèges sont annoncés, mais trois ont été interdits par le préfet. Dans les grandes villes, des mobilisations sont aussi prévues.
Des appels à manifester le 12 septembre ont été lancés par des Gilets jaunes dans plusieurs villes de France. Parviendront-ils à relancer dans la rue un mouvement qui semblait s’essouffler ces derniers mois ? A Paris, quatre rassemblements sont ainsi prévus, mais trois ont été interdits par la préfecture au vu «des risques de troubles à l'ordre public».
En partageant une carte parisienne des zones interdites et des métros fermés, l'une des figures des Gilets jaunes, Maxime Nicolle, a commenté sur Twitter : «Go go go.»
Go go go https://t.co/9AzyfuADUg
— Maxime Nicolle (Fly Rider) officiel (@FlyRiderGj) September 11, 2020
Le secteur des Champs-Elysées, point d'orgue de nombreux actes des Gilets jaunes, fait partie des zones formellement prohibées. Interrogée sur Sud Radio, la Gilet jaune Priscilla Ludovsky a expliqué la veille de la manifestation qu'il y avait «encore des efforts à faire quant à la reconnaissance publique de ce mouvement». Elle a également souligné l'importance du gilet jaune fluorescent, devenu «un symbole politique». Elle a ajouté que le mouvement des Gilets jaunes restait toujours fidèle à son essence : «Ça brasse tout le monde, quelles que soient les étiquettes.»
[#LesVraiesVoix] Les #GiletsJaunes sont-ils encore capables de mobiliser ?
— Sud Radio (@SudRadio) September 11, 2020
🗣️@PLudosky : "Il y a encore des efforts à faire quant à la reconnaissance publique de ce #mouvement"
📺 : https://t.co/MucOqF2okEpic.twitter.com/yJHhQzLIC4
De source policière contactée par l'AFP, 4 000 à 5 000 manifestants sont attendus à Paris, dont 1 000 personnes potentiellement violentes. Dans le reste de la France, des mobilisations sont prévues notamment à Marseille, Toulouse, Lyon, Lille, Nantes, Nice, Bordeaux et Strasbourg.
Une des figures de la contestation, Eric Drouet, a été relaxé par la cour d'appel de Paris ce 11 septembre alors qu'il était accusé d'avoir organisé deux manifestations «sans déclaration préalable», fin 2018-début 2019, et d'avoir participé à l'une d'elles avec un bâton dans son sac.
La veille, une polémique a touché un autre leader de la contestation, Jérôme Rodrigues. Celui-ci a en effet qualifié un syndicat de policiers de «bande de nazis». En réaction, Jean-Marie Bigard a renoncé à participer au cortège avec Jérôme Rodrigues, tout en se présentant à un autre rassemblement parisien.
Le mouvement citoyen des Gilets jaunes est né en novembre 2018. Il entend notamment lutter pour davantage de justice sociale et fiscale. Il cherche son second souffle après une première année où il a agité la France, entre occupations de ronds-points et manifestations chaque samedi, avec parfois de violents affrontements avec les forces de l'ordre en marge de celles-ci.