Une infirmière agressée dans un bus pour avoir demandé à des adolescents de porter un masque
- Avec AFP
Deux adolescents ont agressé une infirmière qui leur demandait de porter un masque dans un bus de Neuilly-sur-Marne en Seine-Saint-Denis. Les individus ont été interpellés et placés en garde à vue.
Une infirmière a été frappée le 11 août dans un bus à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) par deux adolescents auxquels elle avait demandé de mettre un masque, a appris l'AFP le 12 août de source policière.
Les deux adolescents, nés en 2004, ont été interpellés après cette agression, survenue en milieu d'après-midi. Ils étaient toujours en garde à vue le 12 août, a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny.
Selon la source policière, les deux garçons auraient frappé cette femme «à coups de poings, de pieds et de tête avant de la mettre au sol».
Présentant de «nombreuses plaies superficielles et contusions», la victime a refusé d'être prise en charge par les pompiers. Cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT) lui ont été octroyés, selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP.
Les agresseurs présumés ignoraient le métier exercé par la victime, selon cette même source.
Une agression semblable dix jours plus tôt
Le 2 août, trois hommes ont été mis en examen, dont deux pour violences aggravées, après l'agression à coups de bâton dans une laverie de Soisy-sous-Montmorency (Val-d'Oise) d'un homme qui avait demandé à un autre client de respecter le port du masque. L'agression avait été filmée par des caméras de vidéosurveillance.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réagi à cette agression en dénonçant des images «insupportables».
Le 31 juillet, un mineur soupçonné d'avoir frappé un conducteur de bus d'Orléans qui lui avait demandé de porter un masque a été mis en examen «pour violence sur personne chargée d'une mission de service public».
La veille, une rixe avait éclaté dans un tram de Dijon entre des usagers et un conducteur de tram qui leur avait demandé de porter un masque.
En juillet, la mort à Bayonne du chauffeur de bus Philippe Monguillot, battu à mort pour avoir voulu contrôler le ticket d'un passager et exigé le port du masque pour trois autres, avait soulevé un vif émoi en France.