Les transports publics d'Ile-de-France en cessation de paiement le 8 juillet ? Pécresse met en garde
Les transports publics parisiens pourront-ils continuer à rouler normalement ? Valérie Pécresse, présidente du conseil régional, a mis en garde le gouvernement si celui-ci n'accordait pas une aide financière à hauteur de 2 milliards d'euros.
Si le 10 juin, Valérie Pécresse menaçait – tout en confessant être défavorable – à une éventuelle augmentation du pass Navigo de 20 euros, la présidente de la région Ile-de-France met une nouvelle en fois en garde l'Etat. Sur RTL le 21 juin, Valérie Pécresse a ainsi averti qu'Ile-de-France mobilités serait en cessation de paiement le 8 juillet. «Nous ne pourrons plus payer les trains, les métros, les RER et les tramways», affirme-t-elle, tout en prévenant que ces «décisions [auraient] un impact sur toute la France».
Pour faire face, l'idée d'une augmentation de 20 euros de la carte mensuelle de transports (le pass Navigo) est une solution qui risque d'être un coup dur pour les Franciliens. La présidente du mouvement Libres ! a en conséquence martelé que «cette augmentation ne passera[it] pas» par elle : «Je me refuse à ce que les Franciliens paient l'addition du Covid. Ils n'y sont pour rien, nous n'y sommes pour rien. Nous demandons la compensation financière de toutes les pertes de recettes.» «Ça s'appelle un impôt Covid, je le refuse !», s'est-elle même exclamée rappelant que cette idée avait été sous-entendue par «certains ministres».
«J'ai tiré le signal d'alarme à tous les niveaux de l'Etat», ajoute-t-elle, considérant qu'elle «ne demande pas l'aumône». Sauf qu'elle déplore n'avoir eu pour seule réponse qu'une enveloppe représentant «15% des pertes de recettes», soit 435 millions d'euros par l'Etat. Or, elle évalue la perte pour la RATP, due à la crise sanitaire, plutôt de l'ordre de 2,6 milliards d'euros.
«Nous avons besoin d'un plan de renflouement d'Etat qui serait le même que ceux qu'ont eu toutes les autres capitales européennes», propose l'élue, ex-Les Républicains.
«Il y aurait quand même un gros paradoxe à dire qu'on reçoit la Conférence climat, et [...] à refuser de renflouer les transports [publics] qui sont écologiques», met elle en avant.