Nouveaux affrontements à Dijon : des renforts envoyés sur place, la classe politique réagit

Nouveaux affrontements à Dijon : des renforts envoyés sur place, la classe politique réagit© Philippe DESMAZES Source: AFP
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Des gendarmes se tiennent près de leurs véhicules alors que des ordures brûlent dans une rue du quartier des Gresilles à Dijon, le 15 juin 2020.
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Individus cagoulés et armés tirant en l'air et incendiant véhicules et poubelles : de nouvelles scènes de violences ont eu lieu à Dijon, où le week-end a été marqué par des affrontements impliquant des membres de la communauté tchétchène.

Les scènes de violences se poursuivent à Dijon depuis maintenant quatre jours. Ce 15 juin, près de 150 individus selon l'AFP, parfois encagoulés et armés, se sont à nouveau rassemblés dans le quartier des Grésilles à Dijon. Ces incidents ont fait réagir le ministère de l'Intérieur, qui a annoncé le déploiement de renforts. Durant le weekend, la ville de Dijon avait été le théâtre de scènes de violences spectaculaires, impliquant selon le procureur des membres des communautés tchétchène et maghrébine, «peut-être dans le cadre d’une affaire de trafic de drogues».

Des individus armés tirent en l'air

Ce 15 juin, des véhicules et des poubelles ont été incendiées, et plusieurs individus cagoulés et armés ont tiré en l'air en début de soirée, selon des sources policières consultées par l'AFP.

Par ailleurs, une équipe de journalistes de France 3 Bourgogne France-Comté a été attaquée par un ou plusieurs individus alors qu'elle se rendait dans le quartier des Grésilles à Dijon pour un reportage. Les vitres du véhicule des journalistes ont toutes été brisées ou sérieusement endommagées. Le directeur de France 3 Bourgogne France-Comté, Samuel Peltier, a condamné «cette violente agression» et adressé «tout [s]on soutien [aux] 3 journalistes qui en ont été victimes dans l’exercice de leur métier».

Le préfet Bernard Schemltz a annoncé dans la soirée qu'une intervention était en cours pour tenter de disperser les fauteurs de troubles, précisant que 60 gendarmes mobiles, une quarantaine de CRS et des renforts de la brigade anticriminalité (BAC) étaient mobilisés contre «une centaine d'opposants».

Selon l'AFP, l'intervention s'est terminée vers 22h, ne laissant que quelques carcasses calcinées de poubelles et de véhicules dans le quartier redevenu calme. Quatre personnes ont été interpellées, selon la préfecture.

Selon le journaliste pour Brut Remy Buisine, le RAID a été mobilisé.

La droite interpelle Castaner

Dans une vidéo relayée par la présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen sur Twitter, on peut voir plusieurs dizaines d'individus masqués et parfois armés de fusils d'assauts, de pistolets et d'armes de poing. «Notre pays sombre dans le chaos ! Que fait [Christophe] Castaner ? Des bandes se livrent une guerre ethnique, arme automatique à la main. Voilà, en toute clarté, la réalité de l'ensauvagement», s'est indignée Marine Le Pen.

«Violences intercommunautaires à Nice, une dizaine de blessés à Dijon, un jeune abattu à la Kalachnikov à Nîmes, agression d'un policier à Lyon : ce n'est que le début, continuons le coma : mais quand, dans notre pays, l’Etat va-t-il redevenir l’Etat ?», a pour sa part publié le député européen du groupe Identité et Démocratie (ID) Gilbert Collard avec une vidéo montrant un accident de voiture.

«Défilé paramilitaire de petits fascistes islamo-racaillisés à Dijon. Armes de guerre et de poing à profusion. Voilà en quoi les gaucho-progressistes ont transformé la France : un terrain vague livré à des Huns. Vous avez dit violences policières ?», a partagé le membre du bureau du RN Jean Messiha chapeautant une vidéo dévoilant une dizaine de personnes masquées, voire encagoulées, munies d'armes, et tirant en l'air.

D'autres messages de personnalités de droite ont été publiés sur Twitter, relayant les mêmes vidéos et images.

«Nice et Dijon sont depuis plusieurs jours le théâtre d'une ahurissante guerre entre Tchétchènes et Maghrébins. Je sais bien que "l'émotion dépasse la loi", mais pour des AFFRONTEMENTS INTERETHNIQUES À LA KALACHNIKOV sur notre sol, l'Etat pourrait intervenir [Christophe] Castaner, non ?», a fait valoir le député européen RN Jordan Bardella.

Enfin, le député de l'Essonne Nicolas Dupont-Aignan s'est également indigné sur Twitter : «Pendant que les bien-pensants veulent abattre les statues de ceux qui ont fait l'histoire de France pour se coucher devant le communautarisme, une guerre urbaine fait rage à Dijon entre communautés de maghrébins et de tchétchènes. En Marche vers la libanisation de la France !»

La gauche appelle à combattre le trafic d'armes

Le président du groupe RN en Bourgogne Franche-Compté, Julien Odoul, a interpellé sur Twitter le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, qui exprimait quelques jours plus tôt son souhait de voir «une police aussi désarmée que possible».

«Et si on commençait par désarmer les milices tchétchènes», a proposé Julien Odoul, ce à quoi le président du groupe LFI à l'Assemblée nationale a répondu : «En effet, il faut désarmer les milices tchétchènes, combattre le trafic d’armes et dissoudre les milices de vos amis identitaires qui font des saluts nazis sur les toits de Paris.»

«Inacceptable chaos à Dijon. Les bandes armées doivent être dissoutes. Les gangs désarmés», a ensuite ajouté Jean-Luc Mélenchon.

Le député européen du groupe Place publique Raphaël Glucksmann a quant à lui adressé un message d'agacement envers les milices les bandes armées : «Ces armes de guerre en mode Far West, ça suffit! Les premières victimes des trafiquants surarmés sont les habitants des quartiers populaires. Dénoncer la loi du plus fort ou du gang, partout où elle s’impose au détriment de la justice, sans exclusive.»

Le ministère de l'Intérieur déploie des renforts

Face à ces nouvelles tensions, le ministère de l'Intérieur a annoncé dans un communiqué que 150 hommes supplémentaires avaient été appelés en renfort à Dijon.

«Les violents troubles à l'ordre public et les actes d'intimidation survenus dans l'agglomération dijonnaise sont inadmissibles et appellent une réponse ferme», peut-on notamment lire dans ce communiqué publié le 15 juin.

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