Diversité dans les médias, «testing» des entreprises : ce que propose l'exécutif contre le racisme

Diversité dans les médias, «testing» des entreprises : ce que propose l'exécutif contre le racisme© Ludovic Marin Source: AFP
Sibeth Ndiaye et Julien Denormandie à l'Elysée, en mai 2019 (image d'illustration).
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Dans un contexte particulièrement marqué par la dénonciation du racisme et des violences policières en France, le ministre chargé de la Ville et du Logement a indiqué que le gouvernement entendait lutter contre les discriminations du quotidien.

Dans un entretien publié le 13 juin par Le Parisien, Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, a fait connaître les mesures que le gouvernement compte mettre en place afin de lutter contre les discriminations du quotidien. Ces annonces ministérielles interviennent dans le contexte des récentes manifestations contre le racisme et les violences policières.

Il faut définitivement enlever ce mot [race] de la Constitution

«Dans toute société, il y a des individus qui sont touchés par cette maladie de l'âme qu'est le racisme», a déploré le ministre interrogé sur le climat actuel, avant de se montrer déterminé à affronter ce fléau. «Le racisme est intolérable, les discriminations sont insupportables», a-t-il affirmé.

Tester les entreprises

Julien Denormandie a tout d'abord évoqué la possibilité de réaliser un nouveau «testing» auprès des entreprises, méthode consistant à déceler de potentielles discriminations à l'embauche. «Le premier [testing] avait permis, en début d'année, d'épingler sept entreprises sur les 40 premières testées, et ce dès l'entretien d'embauche», a revendiqué le ministre avant de faire l'éloge du name and shame. Cette pratique consiste «à rendre public le nom des entreprises responsables de discriminations, car elle réussit à faire bouger les lignes et les consciences», a-t-il estimé.

Une formation dans le secteur immobilier

«Je vais signer un décret qui oblige toutes les agences immobilières et les associations professionnelles à suivre une formation de lutte contre les discriminations avant chaque renouvellement de leur carte professionnelle», a en outre déclaré Julien Denormandie, se basant sur une récente étude de SOS Racisme selon laquelle «les divergences de comportement entre agences sont très fortes».

Renforcer les capacités d'évaluation du CSA

Julien Denormandie a également affiché sa volonté d'«agir dans l'audiovisuel», regrettant notamment le manque de diversité sur les chaînes télévisées. «Nous devons renforcer les capacités d'évaluation du CSA avec des indicateurs plus fins et un suivi, chaîne par chaîne, rendu public afin d'inciter les médias à prendre des engagements plus forts en matière de diversité», a-t-il annoncé, expliquant avoir déjà envisagé des pistes à ce sujet avec Franck Riester, ministre de la Culture, ainsi que des députés «dans le cadre du projet de loi audiovisuel».

Enlever le mot «race» de la Constitution

Enfin, dans une période marquée par la récente exacerbation des problématiques de discrimination et de racisme, le ministre a été interrogé au sujet du projet de loi sur la réforme des institutions, examiné l'an passé. Celui-ci, comme le rappelle Le Parisien, prévoyait notamment d'ôter le mot race du préambule de la Constitution. «Il faut définitivement enlever ce mot de la Constitution», a estimé Julien Denormandie, faisant valoir un signe symboliquement très fort.

Afin de trouver une porte de sortie politique à un contexte de dénonciation du racisme et des violences policières en France, l'exécutif français tente donc d'apporter des réponses à la contestation «Black Lives Matter». Dans une tribune publiée par Le Monde le 13 juin, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, avait déjà suggéré de rouvrir «de manière apaisée et constructive le débat autour des statistiques ethniques» – interdites en France – afin de ne pas laisser «prospérer les fantasmes».

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