Incivilités dans les Yvelines : des équipages policiers pris pour cibles dans les quartiers
Plusieurs semaines après l'accident de Villeneuve-la-Garenne, des violences sporadiques contre la police nationale ont été rapportées à l'autre bout de la région Ile-de-France, faisant suite à une période d'accalmie dans le département.
Des scènes de violence contre la police nationale qui se seraient produites dans le département des Yvelines au cours de la nuit du 2 au 3 mai ont été rapportées, notamment dans les villes de Trappes, Plaisir, La Verrière, Montigny-le-Bretonneux, Saint-Germain-en-Laye et Conflans-Sainte-Honorine.
Selon Le Parisien, des mortiers d'artifice ont été tirés en direction du commissariat et des forces de sécurité intérieure à Trappes par des individus qui ont également mis le feu à des détritus en début de soirée. Le calme serait revenu au prix de deux tirs de lanceurs de balle de défense et de cinq grenades lacrymogènes, toujours selon cette même source.
A Saint-Germain-en-Laye, un peu plus tard dans la soirée, toujours selon le quotidien francilien, c'est un véhicule de la police nationale qui a été attaqué en réponse à un refus de contrôle de confinement. A Conflans-Sainte-Honorine, 20 minutes plus tard, une «quinzaine de jeunes» aurait fait usage de mortiers d'artifice en direction de la police. A Montigny-le-Bretonneux, un véhicule de police a reçu une pierre, tandis qu'à Plaisir, les policiers ont «reçu des projectiles» en pleine recherche après un refus de contrôle ayant mené à une fuite. A La Verrière, plus tard dans la nuit, les membres des forces de l'ordre ont reçu des projectiles et ont riposté avec cinq grenades.
Le Parisien précise que le département avait pourtant connu huit jours d'accalmie suite aux violences du mois d'avril, elles-mêmes consécutives à un accident de deux-roues impliquant un délinquant multirécidiviste à Villeneuve-la-Garenne le 18 avril (Hauts-de-Seine).
Pour mémoire, la police nationale avait été appelée sur place par des riverains excédés pour mettre fin à un bruyant «rodéo urbain», exécuté sans casque en plein confinement. Le délinquant avait alors percuté la voiture de la police nationale présente sur place avant de choir, au sol, se fracturant la jambe, ainsi qu'on pouvait le voir sur une vidéo devenue virale, captée tandis qu'un policier lui prodiguait les premiers soins.
Dans la foulée, certains commentateurs ont accusé les policiers d'avoir délibérément percuté le chauffard, une thèse qui n'est pourtant pas accréditée par les premiers éléments de l'enquête. Des émeutes ont ensuite eu lieu durant plusieurs nuits sur le territoire national. Depuis l'hôpital, le motard avait alors appelé au calme.