Premier décès d'un gendarme des suites probables du coronavirus
Confiné pour suspicion de Covid-19, un gendarme de 51 ans est décédé. Il n'était pas en contact avec le public, contrairement à nombre de ses collègues chargés de faire respecter le confinement sans toujours disposer des protections adaptées.
La gendarmerie nationale annonce ce 26 mars le décès d'un gendarme à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) des suites d'une probable contamination au Covid-19. L'état de santé de ce sous-officier de la gendarmerie s'est brusquement dégradé, ne laissant pas le temps pour son hospitalisation. Il n'a donc pas été testé. Il s'agit toutefois vraisemblablement du premier décès d'un gendarme infecté depuis le début de la pandémie en France, selon l'AFP.
Marié et père de trois enfants, cet homme de 51 ans était en arrêt maladie et était confiné, pour suspicion de contamination au Covid-19.
Le directeur général de la gendarmerie présente ses condoléances à la famille du sous-officier décédé hier soir, après une aggravation de son état de santé, alors qu’il était confiné pour une suspicion de COVID19.
— Porte-parole de la Gendarmerie Nationale (@PorteparoleGN) March 26, 2020
La gendarmerie a précisé qu'il n'était pas en contact avec le public et que les circonstances dans lesquelles il est tombé malade n'étaient pas connues. La même source a ajouté qu'elle allait recenser toutes les personnes ayant été en contact avec ce sous-officier au sein de la caserne, l'une des plus importantes d'Ile-de-France.
"Son état de santé s'est brutalement aggravé.
— Antoine B (@AntoineLaBoite) March 26, 2020
La maladie a été plus forte que lui. Il est décédé ce mercredi à son domicile de Maisons-Alfort (94). Il était papa de trois enfants. Nos pensées se dirigent en premier lieu vers sa progéniture, ses proches, amis et collègues."
Environ 100 000 policiers et gendarmes sont chargés par le gouvernement de faire respecter les mesures de confinement prises afin de lutter contre l'épidémie de coronavirus. Pour ce faire, ceux-ci rentrent régulièrement en contact avec la population, sans systématiquement disposer des protections sanitaires adaptées.
Une situation dénoncée par plusieurs syndicats, dont Unsa-Police, qui a récemment menacé de ne pas mener de contrôle ni de verbalisation tant que des protections individuelles n'auraient pas été allouées aux fonctionnaires.