Municipales : après avoir maintenu le premier tour du scrutin, Emmanuel Macron reporte le second
Emmanuel Macron a annoncé que le second tour des municipales serait «reporté» en raison de la pandémie du coronavirus. Selon ses dires, le premier tour avait été maintenu pour assurer la «continuité des institutions».
Le chef de l'Etat a déclaré au cours de son allocution télévisée du soir du 16 mars que le second tour des élections municipales serait «reporté» dans le cadre des mesures prises contre le coronavirus.
«Dans ce contexte, après avoir consulté le président du Sénat, le président de l'Assemblée nationale mais également mes prédécesseurs, j'ai décidé que le second tour des élections municipales serait reporté», a annoncé le président de la République. «Cette décision a fait l'objet d'un accord unanime», a-t-il précisé.
Un premier tour qui avait été maintenu pour assurer la «continuité des institutions»
Plus tôt dans son discours, le président a justifié sa décision controversée de ne pas avoir reporté le premier tour du scrutin en raison d'un «consensus scientifique et politique». «Dans la journée de jeudi [12 mars], un consensus scientifique et politique s'est formé pour maintenir le premier tour des élections municipales et j'ai pris avec le Premier ministre la décision de maintenir le scrutin», a-t-il fait valoir.
Cette décision a fait l'objet d'un accord unanime
Le chef d'Etat a par ailleurs remercié «les services de l'Etat, les maires, l'ensemble des services des mairies, tous ceux qui ont tenu les bureaux de vote et qui ont donc permis l'organisation de ce scrutin» et adressé ses «félicitations républicaines» aux candidats élus au premier tour.
Lors de sa précédente allocution télévisée le 12 mars, après une folle journée de rumeurs, Emmanuel Macron avait annoncé le maintien du premier tour. Il avait jugé pertinent que les Français se rendent aux urnes pour assurer la «continuité des institutions», tout en reconnaissant que la France connaissait sa «plus importante crise sanitaire [...] depuis un siècle».
Un report du second tour exigé par de nombreux responsables
A l'issue d'un premier tour fatalement marqué par une très forte abstention, plusieurs responsables de partis de La France insoumise (LFI) au Rassemblement national (RN) en passant par Les Républicains (LR) et les écologistes d'EELV, avaient réclamé un report du second tour.
Après avoir échangé avec les chefs de partis dans la matinée du 16 mars, le Premier ministre Edouard Philippe avait tenu une réunion au cours de laquelle il avait proposé de reporter le second tour au 21 juin, en accord avec le conseil scientifique.