Coronavirus : plus de 600 policiers et 350 gendarmes confinés en France par mesure préventive
La crise sanitaire du coronavirus affecte le travail de la police. D'une part, un certain nombre de policiers ont été confinés par mesure de sécurité. D'autre part, la police est appelée à se concentrer sur les missions urgentes et essentielles.
Les forces de l'ordre sont également touchées par la pandémie de Covid-19 qui progresse sur le territoire français. En effet, plus de 600 policiers et près de 350 gendarmes sont confinés par crainte d'une contamination au coronavirus, selon les propos de sources proches du dossier publiés par Franceinfo, le 16 mars. La majorité d'entre eux sont à leur domicile, par prévention.
Pour l'heure, une trentaine de policiers et huit gendarmes ont été testés positifs au Covid-19 en France.
C'est pourquoi Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité-SGP-FO, a demandé que «comme pour les soignants, tous les cas suspects et confinés [dans les rangs policiers] puissent être testés» au coronavirus, d'après l'AFP.
Se concentrer sur les missions essentielles et urgentes
Dans ce contexte, la police est appelée à se concentrer sur les enquêtes «avec un fort enjeu en termes d’ordre public et nécessitant une réponse judiciaire rapide», selon une circulaire du ministère de la Justice, portant sur l’«adaptation de l’activité pénale et civile des juridictions aux mesures de prévention et de lutte contre la pandémie Covid-19». Certaines missions qui ne présentent par de caractère urgent pourraient ainsi ne plus être délaissées. «Les auditions et les convocations sont [...] reportées et les enquêtes mises entre parenthèses», rapporte Franceinfo.
En outre, l'accueil des commissariats est maintenu, même si l'activité de certains services se trouve modifiée pour s'adapter au contexte épidémique. «A ce stade, rien n'est modifié, on continue à accueillir les gens dans les commissariats», a rapporté une source policière à l'AFP.
Le syndicat policier Alliance a, quant à lui, appelé à «un service minimum de bon sens» en se focalisant sur les missions «prioritaires» et s'est, par ailleurs, félicité du report et annulations de toutes les formations continues au sein de la police. «Les habilitations en cours doivent être prorogées comme en 2015 afin de permettre à nos collègues de rester opérationnels», a demandé le syndicat, selon l'AFP.
Les syndicats de policiers souhaitent également mettre en place un dispositif de garde d'enfants comme pour le personnel soignant, afin de préserver suffisamment d'effectifs sur le terrain.
Outre le cas des 400 policiers de la brigade des réseaux ferrés (BRF) parisienne confinés à domicile après que sept d'entre eux ont été infectés par le virus, d'autres fonctionnaires ont été obligés de rester chez eux, ailleurs en France, notamment à Sanary (Var) et Briançon (Hautes-Alpes). Dans ces deux derniers cas, les effectifs locaux ont fait l'objet de renforts en provenance de Marseille pour Briançon et de la ville voisine de la Seyne-sur-Mer pour Sanary où le commissariat a été temporairement fermé.
«Fermeture du site BRF compte tenu de le multiplication de cas +. L’ensemble des effectifs des 3 brigades de jour et de la brigade nuit et les bureaux placés en confinement à domicile, plus de 400 collègues. La sécurité dans les transports va être temporairement confiée aux CSI.» https://t.co/kBWvn93gke
— Antoine B (@AntoineLaBoite) March 14, 2020