L'ENA change de nom, intègre des quotas et abandonne une épreuve «socialement discriminante»

L'ENA change de nom, intègre des quotas et abandonne une épreuve «socialement discriminante»© PATRICK HERTZOG Source: AFP
Panneau d'accueil de l'ENA à Strasbourg, en 2011 (image d'illustration).
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Emmanuel Macron, ancien élève des bancs de l'ENA, voulait-il marquer les esprits en abattant un symbole de l'élitisme à la française en pleine crise sociale des Gilets jaunes ? Un rapport vient d'être rendu au gouvernement en ce sens.

A l'issue du «grand débat national» au mois d'avril 2019, il s'agissait pour le gouvernement de faire un geste envers les demandes des Gilets jaunes : l'Ecole nationale de l'administration (ENA) va disparaître et renaître sous un autre nom, l'Ecole d'administration publique (EAP) à la suite d'un rapport composé par un ancien énarque, Frédéric Thiriez, qui a livré 42 propositions au gouvernement à ce sujet le 18 février.

Concours, programme, classement de sortie... Toutes les cartes semblent rebattues sur le papier. Surtout, certaines mesures concernant les conditions d'accès à cette nouvelle filière d'excellence attirent l'attention : par le biais d'un nouveau «concours spécial», une partie des étudiants sera sélectionnée sur des critères sociaux, c'est-à-dire selon une forme de discrimination positive qui mettra à l'honneur la mixité sociale à raison de 10% à 15% par promotion, avec des jeunes «à l'image de la société», conformément au souhait d'Emmanuel Macron lui-même. Il y aura une vingtaine de nouvelles classes labellisées «égalité des chances» sur tout le territoire.

Par ailleurs, la nouvelle formule de l'école mettra fin au classement de sortie, jugé «archaïque», qui conditionnait les attributions de postes à travers la France, ainsi qu'au corps de l'inspection des finances, auparavant considéré comme une voie royale.

Surtout, la fameuse épreuve de culture générale sera abandonnée, car «socialement discriminante», selon le rapport de la mission Thiriez.

Le rapport fustige ainsi : «La démocratisation voulue par les pères fondateurs de 1945 n’est pas au rendez-vous. Les fils de cadres représentent toujours 80% des promotions et ce chiffre ne baisse pas depuis 30 ans», un état de fait qui favoriserait un «corporatisme funeste» selon le même rapport.

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