«La même chose» ? L'étrange parallèle de BHL entre l'affaire Griveaux et la situation au Donbass
Assidu commentateur de l'actualité française et internationale, Bernard-Henri Lévy n'en est pas à son coup d'essai en termes de sorties sur Twitter. Se serait-il emparé de l'affaire Griveaux pour promouvoir son reportage dans le Donbass ?
Dans la foulée de la parution dans les pages de Paris Match de son reportage dans l'est de l'Ukraine, le célèbre «philosophe-reporter» Bernard-Henri Lévy a publié le 16 février sur Twitter une photo de lui, main dans la poche de son pardessus et le col couvert d'une écharpe noire, entouré de deux militaires en treillis aux visages partiellement camouflés. Ce qui nous interpelle n'est pas ce magnifique cliché, mais le texte qui l'accompagne.
«Et si c’était la même chose ? D’un côté ce torpillage de plus en plus étrange de Griveaux et d’une élection française par un "artiste" russe. De l’autre cette guerre pour de vrai qu’a déclarée Poutine à l’Ukraine et à l’Europe - et dont je témoigne, cette semaine, dans Match», commente-t-il.
Et si c’était la même chose? D’un côté ce torpillage de plus en plus étrange de #Griveaux et d’une élection française par un « artiste » russe. De l’autre cette guerre pour de vrai qu’a déclarée #Poutine à l’#Ukraine et à l’Europe - et dont je témoigne, cette semaine, dans Match. pic.twitter.com/ZMVkv79DEL
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) February 15, 2020
S'il laisse libre cours à l'imagination des internautes, l'exercice de pensée ici proposé permet à l'illustre philosophe de mettre en avant son récent travail de terrain, présenté dans l'hebdomadaire susmentionné comme un reportage «sur la ligne de front qui oppose ce pays aux séparatistes soutenus par la russie de Poutine», introduction dans laquelle on ne peut s’empêcher de noter un malencontreux oubli de la majuscule au deuxième pays évoqué, dont le système politique fait l'objet de critiques récurrentes de la part de Bernard-Henri Lévy.
A toutes fins rassurantes, l'écrivain précise dans un récent tweet ne pas être «antirusse». «Je suis juste pro-européen. Et ce que j’ai vu, ici, à l’Est de l’Ukraine, et que je relate dans mon reportage pour Paris Match, c’est une colossale et incessante agression de Poutine contre l’Europe. Et tout le monde a l’air de s’en moquer», explique-t-il dans cette autre publication en hommage à la parution du récit de son voyage.