Près de 4 000 professeurs sanctionnés pour avoir perturbé les épreuves du bac 2019
Le ministère de l'Education nationale a infligé des sanctions financières aux enseignants ayant perturbé les épreuves du baccalauréat 2019, contre les réformes de Jean-Michel Blanquer. Des actions sont actuellement en cours contre la réforme du bac.
Le ministère de l'Education nationale n'a pas du tout apprécié la contestation des professeurs contre les réformes Blanquer. Selon Le Figaro, 4 000 enseignants viennent de subir des retraits de jours de salaire pour avoir perturbé les épreuves du bac 2019.
Par exemple, les enseignants qui ont volontairement rendu des copies après la date butoir, se sont vus amputer d'une journée de salaire par jour de retard.
En outre, Le Figaro rapporte que près de 500 professeurs ont été rappelés à l’ordre. Une cinquantaine d'autres ont écopé d’une sanction disciplinaire, un avertissement ou un blâme. Le ministère de l'Education nationale leur reproche d'avoir perturbé physiquement le déroulement des jurys du bac ou d'avoir insulté voire menacer leurs collègues.
De nouvelles actions en 2020
La fronde des professeurs ne s'est pas arrêtée en 2019. Ce 20 janvier 2020, le déroulement des épreuves anticipées du baccalauréat des classes de première a été perturbé à la suite d'actions contre la réforme du baccalauréat. Ces épreuves anticipées entrent dans le cadre du nouveau baccalauréat 2021, version Jean-Michel Blanquer, marqué par la suppression des séries ES (économique et social), S (scientifique) et L (littéraire), au profit d'un bac dit «modulaire».
Au lycée Faidherbe à Lille (Nord), une centaine d'élèves de première ont refusé de participer aux épreuves anticipées, rejoignant des enseignants grévistes.
Devant le lycée Faidherbe à #Lille, une centaine d'élèves de première ont refusé de participer aux épreuves anticipées du bac, les fameuses #E3C. Ils rejoignent des profs qui mènent une grève de la surveillance. #Bac2020#grevepic.twitter.com/7RdrkjyjSW
— Benjamin Recouvreur (@benrcvr) January 20, 2020
A Bordeaux (Gironde), un blocage a été organisé dans la matinée, toujours pour protester contre cette réforme. Selon un étudiant en journaliste sur place, des poubelles ont brûlé devant le lycée, une personne a été interpellée pour «dégradation volontaire de biens publics». L'épreuve de maths STI a notamment été reportée.
🚨🔴 Interpellation. Des lycéens jettent leurs cours dans un feu de poubelle. Un jeune attise le feu avec un déodorant. Interpellation par la police. « Libérez Youssef »#reformes#reformedesretraites#greve#bordeaux#blanquer#e3c#eiffel#20janvier#greve20janvier#profspic.twitter.com/q1auC2FjGb
— Alexandre Keirle (@AlexKeirle) January 20, 2020
Le 18 janvier dernier au lycée Blaise-Pascal, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), près de 300 manifestants – professeurs, étudiants ou lycéens – se sont introduits dans l'établissement pour protester contre la réforme du baccalauréat, mais aussi la réforme des retraites. Conséquence : les épreuves du jour ont dû être annulées.
Quelques jours auparavant, à Brest (Finistère), 80 professeurs ont mené une action symbolique pour fustiger la politique menée par Jean-Michel Blanquer, pointant du doigt la rupture conventionnelle expérimentée dans la fonction publique depuis le 1er janvier 2020.