Grève contre la réforme des retraites : des agents de la RATP mobilisés à Paris
La grève contre la réforme des retraites se poursuit, avec de nouvelles perturbations dans les transports ce 23 décembre. A Paris, des agents de la RATP se sont mobilisés devant la gare de Lyon.
Selon notre journaliste sur place, il n'y a plus aucun manifestant sur le parvis de la gare de Lyon. Des membres des forces de l'ordre sont toujours sur place.
Sur Twitter, la RATP annonce que cinq stations de métro sont fermées sur la ligne 1 «suite à une manifestation sur la voie publique». Leur réouverture «se fera sur ordre».
13h57, la reprise de la desserte de ces 5 stations ne se fera que sur ordre de la préfecture de Police. Nous vous tiendrons informé dès que possible. #RATP#ligne1
— Ligne 1 RATP (@Ligne1_RATP) December 23, 2019La ministre de la transition écologique , Elisabeth Borne, a réagi à ce nouvel épisode de grèves. «Le libre exercice du droit de grève n’est pas un droit à envahir, à bloquer, à intimider les voyageurs. Le quotidien de ceux qui ont besoin se déplacer est déjà suffisamment difficile pour ne pas leur faire subir de telles actions inadmissibles, que je condamne», a-t-elle tweeté ce 23 décembre.
#GaredeLyon
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) December 23, 2019
Le libre exercice du droit de grève n’est pas un droit à envahir, à bloquer, à intimider les voyageurs. Le quotidien de ceux qui ont besoin se déplacer est déjà suffisamment difficile pour ne pas leur faire subir de telles actions inadmissibles, que je condamne.En toute fin de matinée, la ligne 1 du métro, l'une des seules qui fonctionnent normalement pendant la grève à Paris, a été interrompue «en raison de la présence massive de manifestants à Gare de Lyon», a indiqué à l'AFP une porte-parole de la RATP sans plus de détails. Cette interruption du trafic a débuté à 11h56 et a duré 20 minutes.
Par ailleurs, «trois grévistes non SNCF sont venus occuper les voies SNCF, Gare de Lyon, pendant une dizaine de minutes. Ils ont mis leur vie en danger», a relevé un porte-parole de la SNCF, précisant que «leur action n'a pas eu d'incidence sur le trafic ferroviaire».
La préfecture de police n'a pas souhaité communiquer sur cette action.Parmi les personnalités présentes avec les manifestants ce 23 décembre, on a pu voir le député de La France Insoumise, Eric Coquerel.
En soutien au rassemblement des grévistes #RATP et interpro ce matin à Gare de Lyon #retraitpic.twitter.com/jBvw3ntd2w
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) December 23, 2019Le taux de grévistes est de 9,2% à la SNCF et moins de la moitié des conducteurs sont en grève ce lundi 23 décembre, a annoncé la direction de la compagnie ferroviaire. Dans le détail, la grève mobilise 47,7% des conducteurs, 27,8% des contrôleurs et 12,3% des aiguilleurs.
A titre de comparaison, au premier jour de cette grève illimitée, le 5 décembre, plus d'un cheminot sur deux (55,6%) avait cessé le travail (85,7% des conducteurs, 73,3% des contrôleurs et 57% des aiguilleurs), selon la direction.
«On demande le retrait pur et simple de cette "contre-réforme", car une réforme pour nous, c'est une avancée sociale». Interrogés au micro de RT France, des grévistes présents ce 23 décembre à la gare de Lyon, expliquent les raisons de leur colère.
Selon le site d'extrême gauche Révolution Permanente, des grévistes ont chargé la police au son de «Libérez nos camarades !», avant de chanter «On a gagné !».
Les grévistes cassent la nasse policière au son de "Libérez nos camarades !". Clairement, la base a décidé de ne pas faire de trêve et fait ici démonstration d'une détermination sans faille pour faire reculer le gouvernement !#greve22decembre#greve#garedelyon#Greve23decembrepic.twitter.com/28bd6T3KiM
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) December 23, 2019Il y a deux jours, le 21 décembre, le président de la République avait demandé aux grèvistes de faire une «trève» pendant la période des fêtes. Il avait appelé les grévistes «à l'esprit de responsabilité», depuis Abidjan.