Les trains rouleront-ils à Noël ? «Si le gouvernement retire son projet», répond Philippe Martinez
- Avec AFP
Interrogé sur BFM TV, le patron de la CGT a affirmé que la grève des transports s'arrêterait si le gouvernement faisait marche arrière sur son projet de réforme des retraites. «La République ne peut pas subir de chantage», a répondu Gérald Darmanin.
La grève des transports peut s'arrêter à une condition, selon le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, interrogé ce 15 décembre sur la chaîne BFM TV.
«Si le gouvernement retire son projet et [qu'] on discute sérieusement sur comment améliorer le système [...] eh bien tout se passera bien. Sinon, les grévistes décideront de ce qu'ils ont à faire jeudi ou vendredi [19 et 20 décembre]», a expliqué le syndicaliste.
Rappelant que «les syndiqués de la CGT font aussi Noël avec leurs enfants, avec leurs familles», il a estimé qu'il n'y avait «pas ceux qui veulent pourrir les fêtes des uns contre les autres». «C'est un sujet grave, et je pense que le gouvernement ne peut pas toujours renvoyer la responsabilité à ceux qui réagissent parce qu'ils considèrent que le projet est mauvais», a ajouté le responsable syndical.
Des propos qui ne sont pas du goût du gouvernement. «La République ne peut pas subir de chantage», a répondu le ministre de l'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin.
Que certains souhaitent faire grève et manifester leur opposition à la réforme des #retraites, c'est leur droit et nous le respectons. Mais rien ne peut justifier de priver nos compatriotes de passer les fêtes de fin d'année en famille. pic.twitter.com/cf2fjrhoRs
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 15, 2019
«Il ne m'a pas dit que la porte était ouverte»
En outre, Philippe Martinez a assuré avoir reçu le 12 décembre un coup de téléphone du Premier ministre Edouard Philippe. «Il ne m'a pas dit que la porte était ouverte, il a dû oublier et il ne m'a pas dit que les négociations reprenaient, il a dû oublier, aussi», a-t-il commenté. «J'étais surpris, il ne m'a pas parlé de bilatérales», a-t-il ironisé, affirmant qu'aucun rendez-vous n'avait été pris.
Le chef du gouvernement a appelé le 12 décembre les syndicats et invité notamment la CFDT à une réunion «le plus tôt possible la semaine prochaine». Confirmant cet appel le 15 décembre, le responsable de la CFDT, Laurent Berger, n'a pas souhaité donner de date.
Il sera «difficile» d'organiser une telle concertation avant le 17 décembre, a estimé la ministre de la Santé Agnès Buzyn ce 15 décembre, en référence à la journée de grève et de manifestations à l'appel de l'ensemble des syndicats.