La France, «premier pays» d’Europe des demandes d’asile, selon Christophe Castaner

La France, «premier pays» d’Europe des demandes d’asile, selon Christophe Castaner© Thomas Samson Source: AFP
Christophe Castaner, le 15 novembre, à Paris (image d'illustration).
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Lors d'une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur a affirmé que la France était devenue le «premier pays» du Vieux continent pour les demandes d'asile. Une «anomalie» pour Christophe Castaner, qui a défendu les mesures gouvernementales.

S’exprimant lors d’une conférence de presse après son entretien, le 21 novembre, place Beauvau, avec son homologue géorgien, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a déclaré que l’Hexagone était devenu le «premier pays» en matière de demande d’asile en Europe. «On constate que la France est devenue depuis le 20 octobre le premier pays de demandeurs d’asile d’Europe, alors même que les entrées en Europe continuent de baisser», a relevé le ministre après son entrevue avec Vakhtang Gomelauri.

Pour Christophe Castaner, ce phénomène est «une anomalie statistique». La France a même dépassé l’Allemagne, qui enregistrait pourtant, il y a quatre ans encore, dix fois plus de demandes d’asile. Les deux pays «se tiennent dans un mouchoir de poche», souligne à l’AFP une source au ministère de l’Intérieur, considérant ce renversement comme «symbolique».

D’après cette source, citée par l'agence de presse, 120 900 demandes avaient été effectuées en France au 17 novembre, contre 119 900 en Allemagne. Selon l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (Ofpra), en 2015, ce chiffre s’établissait à 80 075 soit une augmentation de plus de 50% en quatre ans. En 2018, 122 743 demandes avaient été enregistrées, toujours d'après les chiffres de l’établissement public.

La France comme second choix

La même source ministérielle précise que ces chiffres s’expliquent par le fait que la France accueille «une demande de rebond» comprenant des migrants ayant «échoué ailleurs» et qui «viennent introduire une requête» dans l’Hexagone. «C’est la raison pour laquelle nous sommes engagés au niveau européen pour une réforme de l’asile et de Schengen», fait-elle encore valoir.

D’après une autre source au ministère de l’Intérieur, le nombre de demandes d’asile devrait augmenter de «10 à 15%» pour l’année 2019. C’est pourquoi le gouvernement a présenté, début novembre, dans le cadre de son plan immigration, plusieurs mesures comme l’accélération du traitement des demandes, l’instauration d’un délai de carence de trois mois dans l’accès à la Sécurité sociale pour les demandeurs d’asile ou encore le mise en œuvre de mesures d’éloignement dès le refus du dossier à l’Ofpra, sans attendre les possibles recours.

Des pistes de réflexion défendues par Christophe Castaner malgré la fronde suscitée dans les rangs du parti présidentiel. «Ce sont des messages que nous voulons envoyer aux ressortissants étrangers pour montrer que la France veut prolonger et porter haut et fort la besoin de protection, mais pour les personnes qui doivent être protégées, pas pour les personnes qui veulent détourner le droit de protection», a insisté le ministre après sa réunion portant sur la mise en place d’une coopération franco-géorgienne afin de juguler la demande d’asile en provenance de ce petit Etat du Caucase.

D’après le ministre, la Géorgie «était le premier pays demandeur d’asile en France» sur les premiers mois de 2019 avec plus de 1 000 ressortissants arrivés mensuellement. Christophe Castaner s’est également félicité que ce flux ait chuté de «près de 50%», selon lui, depuis sa visite à Tbilissi au mois de mai dernier. Il a érigé le pays en «très bon exemple», annonçant par ailleurs l’arrivée imminente à Paris de deux policiers géorgiens après celle, en septembre dernier, de trois officiers de liaison.

Lire aussi : A Budapest, Erdogan menace une nouvelle fois d'«ouvrir les portes» de l'Europe aux migrants

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