Budget 2020 de la police : le gouvernement joue-t-il au bonneteau avec les fonctionnaires ?

Budget 2020 de la police : le gouvernement joue-t-il au bonneteau avec les fonctionnaires ?© ZAKARIA ABDELKAFI Source: AFP
Des policiers des compagnies d'intervention effectuent une opération de maintien de l'ordre dans le parc de Bercy le 21 septembre, à Paris (XIIIe arrondissement) (image d'illustration).
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Plus de budget pour la bureaucratie policière et moins pour les agents et gendarmes de terrain ? C'est en substance ce que décrit un article de Libération, qui s'est intéressé aux rapports entre Bercy et Beauvau après le conseil des ministres.

Le gouvernement planche sur le budget des forces de sécurité intérieure, une «priorité», a-t-on assuré en haut lieu, et a annoncé que 1 347 postes supplémentaires seraient affectés à la police nationale. Mais après un épluchage en bonne et due forme du projet de loi de finances présenté le 27 septembre en conseil des ministres, le quotidien Libération a relevé que près de 2 500 postes seraient, en réalité, supprimés dans la maison police, avec 149 058 effectifs au lieu des 151 532 actuels.

Comme l'explique le quotidien de gauche, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner et son secrétaire d'Etat, Laurent Nunez, écument les commissariats et les casernes depuis le mois de septembre pour porter la bonne nouvelle, dossier de presse à l'appui : 2 500 policiers et gendarmes devaient être embauchés courant 2020 pour venir renflouer des effectifs exsangues.

Alors comment ce paradoxe a-t-il vu le jour ? Bercy et Beauvau ne se sont-ils pas compris ? La réponse est en fait très prosaïque, il s'agit simplement d'un jeu comptable : 3 176 nouveaux emplois doivent effectivement être affectés au ministère de l'Intérieur, mais à en croire les informations de Libération, ils n'iront ni à la police nationale, ni à la gendarmerie... C'est l'administration territoriale d'Etat et «le pilotage des politiques de l'Intérieur» qui en bénéficieront. C'est-à-dire pas du tout des policiers de terrain, mais des fonctionnaires de préfecture et de sous-préfecture, ainsi que des agents du ministère qui occuperont «des activités d’état-major, d’expertise, de conseil et de contrôle».

En tout état de cause, une intersyndicale policière manifestera à Paris, le 2 octobre, pour défendre les droits des fonctionnaires, notamment en matière de retraites et de conditions de travail, après une année presque complète d'opérations de maintien de l'ordre compliquées face aux Gilets jaunes et aux casseurs. Les partenaires sociaux du secteur se battront-ils également sur le front du budget ? Christophe Castaner pourra alors leur opposer un chiffre : son ministère se verra attribuer une augmentation de près de 100 millions d'euros entre 2019 et 2020... Mais le tout sera de savoir comment l'enveloppe sera répartie, car si l'Etat semble résolu à commencer le solde des millions d'heures supplémentaires encore impayées, il baissera ses dépenses de fonctionnement et d'investissement, c'est-à-dire les dépenses liées au matériel.

Lire aussi : Forces de sécurité intérieure : un rapport parlementaire cinglant sonne l'alarme

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