Le syndicat de police Alliance manifeste au siège de La France insoumise (VIDEOS)
Après les propos de Mélenchon, qui avait qualifié les policiers de «barbares», le syndicat policier Alliance s'est rassemblé aux abords du siège de La France insoumise. Son secrétaire national a dénoncé une «haine anti-flics» véhiculée par le député.
Après les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui avait qualifié les forces de l'ordre de «barbares» devant des soutiens politiques portant des Gilets jaunes lors de la marche contre la réforme des retraites le 24 septembre à Paris, le syndicat policier Alliance a appelé à l'organisation d'une manifestation devant le siège de La France insoumise ce 26 septembre.
Selon notre journaliste présent sur place, à 11h, le syndicat n'était pas encore présent au 43 rue de Dunkerque, dans le Xe arrondissement de la capitale. Les policiers se sont rassemblés plus bas dans la rue, à la demande de la préfecture de police de Paris, après une déclaration en bonne et due forme.
Le syndicat @alliancepolice n'est pas encore présent devant le siège de @FranceInsoumise à Paris. Les gendarmes sont au bout de la rue. Quelques soutiens de @JLMelenchon sont là tels que @Voltuan et @thpaulvalettepic.twitter.com/hlp7Zm1MHm
— Antoine B (@AntoineLaBoite) September 26, 2019
Une cinquantaine de policiers du syndicat ont fait face aux contre-manifestants, dont Taha Bouhafs, exhibant des gilets jaunes et demandant aux forces de l'ordre si elle pouvait «se regarder dans la glace» après des «violences policières» durant les rassemblements de Gilets jaunes.
Des manifestants viennent défier le syndicat @alliancepolice aux abords du siège de LFI à Paris pic.twitter.com/OylH3914Xw
— Antoine B (@AntoineLaBoite) September 26, 2019
Certains des manifestants venus soutenir Jean-Luc Mélenchon arboraient une pancarte «Mensonges d'Etat, Castaner coupable» sur laquelle trônait une photographie du ministre de l'Intérieur, dont ils demandent la démission. Il ont également repris la fameuse chanson «Même si Macron ne veut pas, nous on est là». Ils n'ont pas hésité à venir à la rencontre des syndicalistes et entamer des «discussions musclées», selon notre journaliste.
2 visions de la République s'affrontent par pancartes interposées rue de Dunkerque alors que les soutiens de @JLMelenchon viennent au contact du syndicat @alliancepolicepic.twitter.com/L39qUOCUHd
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Les soutiens des insoumis appellent à la démission de @CCastaner et engagent des discussions musclées avec des membres du syndicat @alliancepolicepic.twitter.com/YJz4AtMBe6
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Interviewé par notre journaliste, Benoît Barret, secrétaire national d'Alliance, a semblé très remonté contre le député des Bouches-du-Rhône. «Quand vous avez un élu de la République qui se permet de déclarer que les policiers sont des barbares cela nous choque. Cette personne est indigne d’être un représentant de la nation. […] Ce qu’on attend des députés c’est la défense de la police nationale […] Monsieur Mélenchon attise une haine anti-flics. Nos collègues sont chaque weekend, depuis des mois, traînés dans la boue et aujourd’hui un élu de la République, partout sur les plateaux, assène des insultes envers les policiers», a-t-il expliqué. Pour lui : «Les policiers sont des hommes et des femmes qui travaillent pour le bien de tous […] Nous sommes tous présent aujourd’hui, nombreux, pour dire à M. Mélenchon : "il faut arrêter". […] Un député doit être plus haut que ça.»
M.Barret secrétaire nationale d'@alliancepolice estime que @JLMelenchon "attise la haine anti-flics" pic.twitter.com/PaLqndoQqG
— Antoine B (@AntoineLaBoite) September 26, 2019
Le représentant syndical a également rappelé que l'«important» pour eux était d'être «nombreux», ajoutant attendre «un soutien de la part des élus de la République».
Suite des propos de M.Barret de @alliancepolicepic.twitter.com/sSLVA9MwxJ
— Antoine B (@AntoineLaBoite) September 26, 2019
Ce 26 septembre, Christophe Castaner a annoncé vouloir signaler, au motif de l'article 40, les propos du chef de file de LFI. «Je ferai ce que l'on appelle un article 40 et je demanderai au procureur de la République, comme je le fais chaque fois que les policiers sont mis en cause, d'étudier et de voir la faisabilité d'une poursuite», a-t-il fait savoir sur RTL, réitérant sa demande d'«excuses» à destination de l'ancien sénateur.