Blessé par balles, l'imam de Brest «va bien» et appelle au calme
- Avec AFP
L'imam de Brest Rachid Eljay, blessé par balles devant sa mosquée, «va bien» et appelle au calme dans une vidéo filmée depuis son lit d'hôpital et diffusée sur sa chaîne YouTube. Il assure faire confiance à la justice dans le suivi de son affaire.
«Notre devise est qu'on ne répondra jamais à la haine par la haine. Mais on répondra à la haine par la sagesse, le calme et l'intelligence» : dans une vidéo diffusée sur YouTube, l'imam de Brest, Rachid Eljay, allongé sur son lit et la main droite bandée, a livré sa première réaction après avoir été victime de coups de feu, le 27 juin dernier.
L'imam dit avoir été touché par trois balles : une dans la main, une dans la cuisse et une dans le mollet. «Ça va bien, je sors du bloc opératoire [...] on vit cette épreuve de manière très apaisée», a-t-il expliqué, en remerciant notamment les services de secours «pour leur intervention rapide», les voisins, les jeunes du quartier ou «le pharmacien qui a fourni les premiers secours».
«La justice a pris le dossier sérieusement, l'enquête suit son cours, on fait confiance à la justice», a-t-il ajouté.
Peu après 16h le 27 juin, plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée Sunna de Brest, située dans le nord-est de la ville, blessant deux personnes dont l'imam Rachid Eljay, qui avait fait parler de lui il y a quelques années en raison de prêches controversés. D'aucuns jugent que Rachid Eljay a depuis changé sa vision du monde, passant d'une doctrine salafiste d'inspiration pro-saoudienne à une approche républicaine de l'islam.
L'auteur présumé des faits, qui s'est enfui à bord d'une Clio grise, rapidement retrouvée vide, a été découvert mort quelques heures plus tard dans une zone boisée et isolée de Guipavas, aux portes de Brest. L'homme se serait suicidé, selon le parquet, qui l'a présenté comme un «déséquilibré» sans motivation terroriste.
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