Le Panthéon, «déchetterie casher» pour Alain Soral : le parquet requiert un an ferme
- Avec AFP
En 2018, après l'inhumation de Simone Veil au Panthéon, Alain Soral avait tenu des propos qui lui ont valu d'être poursuivi en justice. L'essayiste a déjà été condamné à plusieurs reprises, notamment pour provocation à la haine raciale.
Un an de prison ferme a été requis ce 5 juin à Paris à l'encontre de l'essayiste Alain Soral pour avoir qualifié le Panthéon de «déchetterie casher» dans une vidéo postée en juillet 2018 sur son site internet, Egalité et réconciliation.
Alain Soral, qui n'était pas présent à l'audience, était jugé pour «injure publique à caractère antisémite» et pour «provocation publique à la haine». «On a toute la famille [de Simone] Veil qui vient d'y rentrer, et puis là ils veulent peut-être presque nous mettre [Claude] Lanzmann [réalisateur du documentaire Shoah]», avait ainsi lancé Alain Soral dans cette vidéo, après l'inhumation d'Antoine et Simone Veil, le 1er juillet 2018.
Alain Soral a tenu «des propos qui sont l'expression de la haine», a résumé le représentant de l'accusation, cité par l'AFP. «Les propos de Soral sont de la provocation, pas des actes appelant à la violence», a plaidé de son côté l'avocat de la défense, Damien Viguier.
Soral est devenu synonyme d'antisémite professionnel
Au sujet du terme «déchetterie», l'avocat a suscité, selon l'AFP, l'indignation des parties civiles en faisant un lien entre les corps entreposés au Panthéon et les «cadavres» d'enfants résultant d'après lui des avortements légalisés par Simone Veil. «Aujourd'hui, Soral c'est la marque de l'antisémitisme. Soral est devenu synonyme d'antisémite professionnel», a affirmé pour sa part Stéphane Lilti, avocat de l'association «J'ACCUSE !», qui s'était constitué partie civile, aux côtés de SOS Racisme et de la Licra.
«Pas de provocation à la haine» : #Soral relaxé par le tribunal pour la diffusion d'un photomontage
— RT France (@RTenfrancais) 21 mars 2018
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Alain Soral multiplie les condamnations devant les tribunaux pour ses propos. En janvier dernier, l'essayiste avait déjà été condamné à un an de prison ferme, sans mandat d'arrêt, pour avoir injurié un magistrat et tenu des propos antisémites sur son site internet. Le 15 avril, l'essayiste avait été condamné à un an ferme pour négationnisme dans une affaire distincte. Le tribunal correctionnel avait alors ordonné un mandat d'arrêt contre lui, que le parquet avait refusé d'exécuter, estimant qu'il n'avait pas de base légale.