«Kebabs», «Barbès», «Bilal»... cinq anecdotes qui ont fait le «style Hamon» en politique

«Kebabs», «Barbès», «Bilal»... cinq anecdotes qui ont fait le «style Hamon» en politique© POL EUROP VOTE Source: Reuters
Benoît Hamon lors d'un débat à la télévision le 23 mai.
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Après sa défaite, Benoît Hamon a annoncé vouloir prendre du recul avec la vie politique. Depuis sa victoire à la primaire de la gauche en 2016, il s'est distingué par un style politique insolite, dont lui seul a le secret.

Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2017, Benoît Hamon a essuyé une nouvelle défaite cinglante aux élections européennes du 26 mai, qui l'a poussé à prendre un congé politique imposé.

«Cela fait trois ans que je suis en campagne permanente», a-t-il écrit à l'AFP, manifestement déçu par son timide score de 3,27%, en dessous du seuil fatidique de 5% qui lui auraient permis de faire élire des députés au Parlement européen. Repos du guerrier donc, pour une figure dont les excentricités ont pimenté une vie politique pas toujours propice à cet exercice. 

La saga des Kebabs 

À peine défait aux élections européennes, le leader de Génération.s a du en prime subir la pique rancunière de son adversaire Robert Ménard, maire assimilé RN de Béziers, qui lui a suggéré de se reconvertir en «vendeur de kebab» sur Twitter.

L'élu n'avait en effet pas oublié la vidéo virale de Benoît Hamon qui, en visite de campagne à Béziers dix jours plus tôt, en avait profité pour louer les vertus culinaires et culturelles... du kebab.

Mêlant cuisine et politique, le candidat s'attaquait ainsi à la volonté affichée par Robert Ménard en janvier 2018 d'interdire l'ouverture de nouveaux «fast-food» de ce type au nom de la défense de la «tradition judéo-chrétienne» de la France. 

Et ce n'était pas la première fois que l'ancien socialiste succombait à l'attrait de ce sandwich à des fins électorales. Déjà en 2017 il avait produit un tweet particulièrement remarqué sur le sujet. Et avec un certain succès, puisque l'image de son kebab sauce harissa avait relégué au second plan... le portrait officiel d'Emmanuel Macron.

Le président de «Barbès»...

«Si la présidentielle était à Barbès, je serais élu dès le premier tour avec 80% des voix» : cette blague, lors d'un entretien accordé au Figaro publié le 19 mai restera l'une des phrases phares de la campagne aux européennes.

Le candidat malheureux a en effet misé le paquet sur le vote de la banlieue ou des «quartiers populaires», comme Barbès dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Cible manquée pour ce scrutin. 

Si la présidentielle était à Barbès, je serais élu dès le premier tour avec 80% des voix

... ou des «moins de dix ans»

Dans la même veine, pendant la campagne pour les législatives de 2017, après plusieurs épisodes où des enfants l'avaient acclamé, il s'était déclaré sur le ton de la blague «président des moins de dix ans».

Je suis vraiment le président des moins de dix ans !

«Je suis vraiment le président des moins de dix ans !», avait-il plaisanté. Dommage cependant que les enfants n'aient pas le droit de vote, car son score de 6,35% à ce scrutin fut le plus bas jamais réalisé par un candidat socialiste depuis la création du parti en 1969. 

«Hip, hip, hip pour Hamon !» : le «président» accueilli en héros à par les jeunes d'Elencourt 

En 2017, après sa défaite à la présidentielle, le leader de gauche semblait bénéficier d'une certaine aura auprès des jeunes de banlieue, comme en a témoigné une vidéo virale postée sur Facebook, le montrant acclamé dans quartier d'Elancourt (Yvelines), ville dont il était le député. 

«Y a monsieur Hamon ! Hip, hip, hip pour Hamon !» et «Hamon président», scandaient-ils alors en cœur. 

«Bilal», un «très beau» prénom

«"Ali" Juppé, "Farid" Fillon, "Bilal"Hamon» : durant la pré-campagne présidentielle, plusieurs aspirants à la fonction suprême se sont vus affublés de prénoms musulmans sur les réseaux sociaux par des internautes les accusant de complaisance avec l'islamisme.

«Je tiens à dire à ceux qui ont la haine dans le bide et dans la tête que Bilal est un très beau prénom», avait alors répliqué Benoît Hamon. 

«Je suis fier qu’ils m’appellent "Bilal" et je serais fier aussi qu’il m’appellent "Elie", "David", peu importe, mais tous ces noms qu'ils détestent !», avait-il par ailleurs tonné dans un de ses meetings en janvier 2017. Benoît Hamon dénonçait par là «l’extrême-droite dans sa tradition raciste, xénophobe, antisémite, islamophobe» qu'il s'était donné pour mission de combattre. 

Lire aussi : Européennes : le Rassemblement national en tête... y compris dans les prisons

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