Des militants «antiracistes» tentent d'empêcher une conférence de Finkielkraut à Sciences Po (VIDEO)
Les militants d'une association antiraciste souhaitaient empêcher la venue d'Alain Finkielkraut à Sciences-Po le 23 avril. Un important dispositif policier et une diversion de dernière minute ont finalement permis à la conférence prévue d'avoir lieu.
Alain Finkielkraut a dû jouer au jeu du chat et à la souris le soir du 23 avril pour échapper à des militants se présentant comme «antiracistes» et proches de la mouvance «antifa», bien décidés à ne pas le laisser s'exprimer lors d'une conférence à Sciences Po à Paris.
A son arrivée devant l'institut, le philosophe a essuyé un chapelet d'insultes et d'invectives telles que «Faciste !», «Va te pendre» ou «Ferme ta g...».
"Ferme ta gueule !", "Va te pendre !", "Fasciste !"
— Critique de la Raison Européenne (@CRE_SciencesPo) 24 avril 2019
Quand les petits censeurs ridicules de Sciences Po insultent Alain Finkielkraut, qui les affronte courageusement...
Source LDC News : https://t.co/y3nJ74KEKzpic.twitter.com/5XSZqrNHC3
A la suite de cette altercation, le philosophe a finalement pu entrer dans l'enceinte de Sciences-Po sous l’œil de policiers qui avaient installé un important dispositif pour l'occasion.
Finalement, l'académicien n'aura pas eu à dégainer son épée pour se frayer un chemin jusqu'à @sciencespo. La conférence de @CRE_SciencesPo va débuter. #SciencesPo#Finkielkrautpic.twitter.com/z8AG9OTUbC
— Louis Nadau (@LouisNadau) 23 avril 2019
Interviewé par LDC News, qui se présente comme une agence française indépendante (et dont un vidéaste ex-FN avait lui-même été passé à tabac par des proches de la mouvance «antifa» en janvier), Alain Finkielkraut a réagi à l'issue de la conférence, précisant qu'elle s'était bien déroulée. «Les méchants étaient à l'extérieur et ils ont été semés en route. [...] Je leur ai répondu, je leur ai dit : "Les fascistes c'est vous, les années 30 c'est vous, l'autodafé des livres c'est vous, l'antisémitisme c'est vous."», a-t-il rapporté.
«L'islamo-gauchisme existe, on en a la preuve. Un islamiste me traite de "grosse merde sioniste" sur trois semaines et des gauchistes reprennent le même discours sans se poser la moindre question», a-t-il encore dénoncé. Et d'ajouter : «La pathologie c'est l'antiracisme dévoyé.»
Chassé-croisé avec des militants antiracistes
La conférence, sur le thème «Modernité, héritage et progrès», organisée par l'association souverainiste de Sciences Po «Critique de la raison européenne», devait à l'origine se tenir dans l’institut, au 13 rue de l’Université. Redoutant des troubles avec les étudiants militants de «Sciences Po en lutte - Institut Clément Méric», les organisateurs avaient décidé de l'annuler. Puis ils ont annoncé déplacer la conférence dans un local du boulevard Saint-Germain à cinq minutes de marche.
Le jeu du chat et de la souris continue entre Alain Finkielkraut et les antifas, toujours invisibles. La police est arrivée devant le 13 rue de l'Université, où se tiendra finalement la rencontre. #SciencesPo#Finkielkrautpic.twitter.com/fll044QrIC
— Louis Nadau (@LouisNadau) 23 avril 2019
Chef d’État étranger en visite ? Conférence d’Emmanuel Macron ? Menace terroriste ? Non, simple conférence d’Alain #Finkielkraut à Sciences Po, menacée de blocage par des étudiants de ladite école... Cette image devrait tous nous alerter. pic.twitter.com/907y8cLMyk
— Antonin Ferreira (@Anton1Ferreira) 23 avril 2019
Au dernier moment, l'adresse initiale a été annoncée, l'administration de Sciences Po l'a elle-même confirmée sur Twitter.
L'événement organisé par l'association étudiante Critique de la raison européenne avec Alain Finkielkraut aura lieu comme prévu à 19h15 au 13 de la rue de l'université. ➡️ https://t.co/yWLNdq6r6Y
— Sciences Po (@sciencespo) 23 avril 2019
Les militants de l'association antiraciste avaient publié plusieurs appels au rassemblement, y compris après l'annonce de la relocalisation de la conférence. «Parce que nous refusons la parole de l'extrême-droite où qu'elle est, nous maintenons l'appel à un rassemblement, et l'appelons à se tenir devant le nouveau lieu de la conférence. Finkielkraut, fachos, hors de nos écoles !», avaient-ils prévenu sur la page de «Sciences Po en lutte - Institut Clément Méric». Les étudiants s'élevaient contre les propos du philosophe controversé qu'ils jugent «ouvertement racistes et sexistes [...] aussi dangereux qu'intolérables». Ils accusaient en outre Sciences Po d'être «une institution centrale dans la formation des élites d'extrême-droite et de leurs complices».
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