Bavure ? Un policier filmé en train de matraquer un Gilet jaune au visage à Besançon (VIDEO)
En marge de l'acte 20, un manifestant a reçu un violent coup de matraque sans raison apparente de la part d’un policier. La préfecture du Doubs parle d'images «sorties de leur contexte». La charge serait survenue après des jets de projectiles.
A l'occasion de l'acte 20 de la mobilisation des Gilets jaunes le 30 mars à Besançon dans le Doubs, une journaliste du média local Media 25 a filmé l'intervention violente d'un membre des forces de l'ordre contre un manifestant, lors d'une charge.
Sur les images, un policier arrive un courant vers un Gilet jaune qui ne semble pas présenter de menace immédiate et lui assène un violent coup de matraque en plein visage, alors que ce dernier lui tournait le dos. Blessé à l'arcade sourcilière, le jeune homme a rapidement été pris en charge par un street medic (l'un des secouristes parcourant les manifestations pour prodiguer les premiers soins). Postée sur les réseaux sociaux, la vidéo avait été vue plus de 125 000 fois le 31 mars en fin d'après-midi.
Scène d'une violence inouïe ou l'on voit un policier frapper avec sa matraque, à la tête, un manifestant #GiletJaune qui semble pacifiste lors de l'#acte20 des Gilets Jaunes à #Besançon - #acteXX | Reportage complet dans la soirée | Images @emma_audrey_frpic.twitter.com/MXsqvvsS22
— Média 25 (@m25_fr) 30 mars 2019
Emma Audrey, la journaliste qui a filmé la scène, a livré son témoignage sur Twitter : «J'ai filmé cette image qui fait froid dans le dos. On voit un policier se préparer, prendre de l'élan et frapper à la tête un manifestant pacifiste, quand il était de dos. J'ai vraiment cru que le jeune allait perdre conscience tellement il a été frappé avec haine et force», a-t-elle expliqué dans une série de messages.
Je voulais parler vite fait de mon ressenti suite à l’agression du jeune (pacifiste) en gilet jaune par un policier hier lors de l’acte 20 à Besançon. J’ai vécu plein de choses depuis que je suis journaliste de terrain mais là ça m’a vraiment choqué. -1/9
— Emma Audrey (@emma_audrey_fr) 31 mars 2019
Interrogée par L'Est républicain, la préfecture du Doubs a de son côté soutenu que les images étaient «sorties de leur contexte». «On était dans une dispersion après des sommations, suite à des jets de projectiles. Les forces de l'ordre étaient sur le point d'interpeller un casseur déjà bien identifié. L'homme sur le chemin, tentait de faire obstruction à l'interpellation et essayait de ramasser un spray de lacrymogène à ses pieds», a affirmé la préfecture. Le quotidien précise que la victime n'a, pour l'heure, pas porté plainte.