Réforme des retraites : pour Pierre Erbs, le report de l'âge de départ n'est pas une solution
Pierre Erbs, président de la Confédération française des retraités, revient sur la proposition de la ministre de la santé Agnès Buzyn de retarder l’âge de départ à la retraite. Pour lui, cette solution ne réglera pas le pouvoir d’achat des retraités.
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a entre autres émis le souhait le 17 mars, sur le plateau du Grand Jury RTL–Le Figaro, de retarder l'âge de départ à la retraite. Une sortie qui a fait réagir Pierre Erbs, président de la Confédération française des retraités (CFR).
Revenant sur la proposition de la ministre sur le plateau de RT France, il a estimé qu’il serait plus judicieux de maintenir l’âge actuel de départ à la retraite tout en permettant à ceux qui le souhaitent de travailler, afin qu’ils puissent obtenir «une retraite qui soit d’un niveau qu’ils jugent suffisant».
«Je crois qu’il faut revenir au projet actuel qui est étudié dans le cadre du haut-commissariat à la réforme des retraites. D’après ce que je sais, [celui-ci] n’envisage pas de fixer un âge de retraite au-delà de 62 ans mais bien de proposer des mesures incitatives aux individus», a-t-il affirmé.
On reste très vigilants et très méfiants sur les annonces qui peuvent être faites
Pierre Erbs a également déploré le peu d’écoute de l’équipe gouvernementale face aux revendications des retraités : «Nous avons très fortement protesté sur la hausse de la CSG qui n’était pas compensée pour les retraités. Nous avons protesté très récemment contre la non-indexation des retraites […] sur l’inflation, sur l’évolution des prix. Pour 2018, il n’y a rien eu de fait du tout. Pour 2019, c’est 0,3% d’augmentation alors que l’inflation était de 1,6% en 2018. On reste très vigilants et très méfiants sur les annonces qui peuvent être faites puisqu’elles ne sont pas vérifiées dans les actes.»