Gilets jaunes : plus de 13 000 tirs de LBD depuis le début du mouvement selon Nunez

- Avec AFP

Gilets jaunes : plus de 13 000 tirs de LBD depuis le début du mouvement selon Nunez© Vincent Kessle Source: Reuters
Un membre des forces de l'ordre tient un lanceur de balles de défense lors d'une une manifestation des Gilets jaunes à Strasbourg, le 2 février 2019 (image d'illustration).
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Devant les sénateurs, le 7 mars, le secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Intérieur a précisé que 13 095 tirs de LBD avaient été enregistrés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes. Environ 2200 manifestants ont été blessés.

Le secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’IntérieurLaurent Nunez a annoncé ce 7 mars que plus de 13 000 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) avaient été enregistrés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes en novembre, et 83 enquêtes concernant des tirs de cette arme controversée sont en cours. Il s'exprimait devant les sénateurs à l'occasion de l'examen d'une proposition de loi du groupe CRCE (à majorité communiste) demandant l'interdiction de l'usage des LBD dans les manifestations. Elle a été rejetée par le Sénat, à majorité de droite. 

«Au total depuis le début du mouvement dit "les Gilets jaunes", on compte environ 2 200 blessés parmi les manifestants, et 83 enquêtes en cours à l'IGPN et à l'IGGN impliquant des faits concernant des tirs de LBD», a-t-il déclaré. «Il y a eu 13 095 tirs de LBD depuis le début du mouvement», a-t-il ajouté. Depuis le 17 novembre, il y a eu près de 1 500 blessés parmi les forces de l'ordre, qu'il s'agisse de policiers, de gendarmes et même de pompiers», a-t-il en outre précisé, faisant également état de «près de 80 dégradations majeures sur des bâtiments publics».

«S'il n'y avait pas de casseurs, s'il n'y avait pas d'agresseurs, il n'y aurait aucun tir de LBD»

De son côté, la présidente du groupe CRCE, Eliane Assassi, a avancé les chiffres de «206 blessures à la tête dont plusieurs dizaines liées à des tirs de LBD», et «22 personnes éborgnées par ces tirs». «L'impact d'une balle en caoutchouc à moins de dix mètres revient à recevoir un parpaing de 20 kg lancé à un mètre», a-t-elle affirmé. Selon elle, «ce n'est pas une proposition de loi contre les policiers, elle vise aussi à les protéger, eux».

Le texte a reçu le soutien du groupe PS. «La gravité des lésions générées par l'usage du LBD a atteint un niveau insoutenable pour notre société», a estimé Jérôme Durain, tout en affirmant «le soutien sans réserve» des socialistes aux forces de l'ordre.

François Grosdidier (LR) a jugé qu'interdire l'usage du LBD serait «la dernière chose à faire au moment où les policiers n'ont jamais été autant agressés». «Le LBD répond à la multiplication des situations où les forces de l'ordre se trouvent aux limites de la légitime défense», a plaidé Laurent Nunez. «Si nous supprimions le LBD, il ne resterait dans bien des cas que le corps à corps ou les armes de service». «S'il n'y avait pas de violence, il n'y aurait pas de blessés chez les manifestants, ni chez les forces de l'ordre», a-t-il déclaré. «S'il n'y avait pas de casseurs, s'il n'y avait pas d'agresseurs, il n'y aurait aucun tir de LBD». 

La veille, le Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Michelle Bachelet avait réclamé une «enquête approfondie» sur les violences policières qui émaillent la crise des Gilets jaunes. «On n'a pas attendu le Haut-commissaire pour faire la lumière sur l'ensemble des faits dès lors qu'il y a des plaintes», avait alors répliqué le Premier ministre Édouard Philippe.

Lire aussi : Gilets jaunes : le rappel à l'ordre de l'ONU à la France divise la classe politique (VIDEOS)

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