Gilets jaunes : selon Manuel Valls, il aurait fallu interdire les manifestations
De passage à Paris, Manuel Valls a eu l'occasion de livrer son analyse au micro de RTL à propos de l'antisémitisme, de l'antisionisme et des Gilets jaunes. L'ancien ministre a notamment jugé qu'il aurait fallu interdire les manifestations.
Invité sur le plateau de RTL, l'ancien ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'est exprimé concernant l'antisémitisme et l'antisionisme en France à l'occasion de son passage à Paris pour participer au dîner annuel du Crif où s'est également rendu le président la République le 20 février.
Le candidat malheureux à l'investiture socialiste en 2017 a ainsi estimé : «L'antisionisme, ça donne la permission d'être démocratiquement antisémite.»
«L'anticapitalisme mène-t-il à l'antisémitisme ?», interroge la journaliste Elizabeth Martichoux, Manuel Valls pense que «Oui !» et il précise : «Sous des formes différente, le vieil antisémitisme de l'extrême droite, cet antisémitisme qui vient du fond des âges, cet antisémitisme que j'ai dénoncé, qui vient aussi de nos banlieues et qui est ancré dans la culture musulmane.»
L'ancien Premier ministre de François Hollande livre également son avis sur le mouvement des Gilets jaunes : «Est-ce qu'il aurait fallu réagir plus tôt ?», demande la journaliste, ce à quoi il répond : «Oui je le crois [...] il fallait, fort et dur dès le début.» Elizabeth Martichoux revient : «Il fallait interdire les manifestations ?» Manuel Valls botte en touche : «C'est toujours difficile l'interdiction», puis la journaliste insiste : «Mais est-ce qu'il aurait fallu le faire ?». Manuel Valls admet alors : «Oui je le crois.»
Pour mémoire, afin de pouvoir diriger l'Andalousie, le parti de centre droit Ciudadanos s'est allié à Vox, classé à l'extrême droite en Espagne. Une stratégie contre laquelle s'est battu – sans succès – Manuel Valls, qui se présente à Barcelone avec le soutien de Ciudadanos... Après avoir bâti son image politique en s'érigeant en rempart face à l'extrême droite en France, Manuel Valls semble à présent contraint d'effectuer un virage à 180 degrés sur la question, au point de devenir son allié en Espagne.
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