Griveaux sur la hausse des taxes : «Si on ne trouve pas de solution, on renoncera»
- Avec AFP
Après l'annonce par le Premier ministre d'un moratoire de six mois sur les taxes sur le carburant, Benjamin Griveaux a précisé ce 5 décembre que l'exécutif envisageait de renoncer aux hausses de taxes en cas d'impasse avec les Gilets jaunes.
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré ce 5 décembre que si l'exécutif ne trouvait pas de «solution» à l'issue de la concertation menée jusqu'au 1er mars, il «renoncera[it]» à la hausse des taxes fustigées par les Gilets jaunes.
«On a entendu, on suspend, on va chercher des solutions ensemble. Et si à l'issue de cette phase de discussions, il n'y a pas de bonnes solutions qui ont été trouvées, on en tirera les conséquences», a aussi fait savoir Benjamin Griveaux sur RTL. Il a ajouté que le gouvernement ne faisait pas de la politique «pour avoir raison» mais «pour que ça marche». «Je n'ai aucun état d'âme à dire qu'on a pu se tromper, qu'on a écouté et donc qu'on a changé. C'est le rôle du politique de ne pas être sourd, de ne pas être aveugle», a-t-il poursuivi.
Si quelque chose ne marche pas, on n'est pas idiot, on va le changer
L'ISF rétabli si sa suppression ne produit pas d'effet ? Macron dément
Interrogé sur un possible rétablissement de l'Impôt sur la fortune (ISF), transformé l'an dernier en Impôt sur le fortune immobilière, le porte-parole du gouvernement a assuré que ce sujet n'était «pas sur la table». Néanmoins, il a précisé que si la mesure ne produisait pas d'effet dans les 18 à 24 mois, la majorité pourrait revenir dessus. «Si quelque chose ne marche pas, on n'est pas idiot, on va le changer», a-t-il ainsi fait savoir, en rappelant que ce dispositif serait évalué par le Parlement «à partir de l'automne 2019». En Conseil des ministres, Emmanuel Macron a ensuite démenti, s'opposant à tout rétablissement de l'ISF, selon les Echos.
Edouard Philippe a annoncé la veille un moratoire de six mois sur la hausse de la taxe carbone, un gel des tarifs du gaz et de l'électricité cet hiver et aucun durcissement du contrôle technique automobile avant l'été. Dans le même temps, une vaste concertation conduite au niveau local du 15 décembre au 1er mars doit permettre de dégager des «mesures d'accompagnement justes et efficaces».