La France insoumise et les communistes lancent une nouvelle motion de censure contre le gouvernement

La France insoumise et les communistes lancent une nouvelle motion de censure contre le gouvernement© © Ludovic Marin/AFP et Benoit Tessier/Reuters
André Chassaigne et Jean-Luc Mélenchon vont s'unir pour une motion de censure de la gauche.
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Avec la colère populaire des Gilets jaunes, La France insoumise et le Parti communiste sentent-ils qu'un coup politique pourrait être opportun ? Les leaders de ces deux formations vont proposer une motion de censure contre le gouvernement.

Le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a annoncé le 30 novembre sur Twitter que les députés LFI proposeront «une motion de censure [pour] mett[re] fin à la malfaisance de ce gouvernement et à sa politique».

Jean-Luc Mélenchon estime ainsi que «le gouvernement enferme le pays» dans «l'impasse politique» et qu'il s'agit donc d'«exprimer la colère politique du peuple en action partout dans l'Hexagone et les Outre-Mer».

Peu avant, les députés du Parti communiste français (PCF) avaient également formulé le vœu de censurer le gouvernement par une motion. Une démarche rendue publique par la voix d'André Chassaigne, leur patron à l'Assemblée nationale. Dans un communiqué, les élus PCF jugent que, «malgré le soutien grandissant des Françaises et des Français au mouvement des Gilets jaunes, l'exécutif persiste dans une attitude méprisante qui attise la colère légitime de nos concitoyens».

Les communistes dénoncent de fait une «gestion catastrophique» de la crise par le gouvernement. Interrogé par l'AFP, le député PCF Sébastien Jumel affirme que le dépôt de la motion «devrait être fait dans la journée pour un examen jeudi [le 6 décembre]», dénonçant un gouvernement qui «joue le pourrissement face au mouvement des Gilets jaunes [et serait] dangereux pour la démocratie». 

Pour pouvoir être déposée, une motion de censure doit réunir 58 signatures parmi les 577 députés. Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) qui réunit les élus communistes en compte 16, LFI en compte 17. Il leur faut donc récolter des signatures parmi les représentants du Parti socialiste (29).

Valérie Rabault, présidente des députés socialistes de l'Assemblée, a fait savoir à l'AFP qu'elle allait consulter le groupe, ne comptant pas déroger à la règle consistant à faire «tout voter au sein du groupe». Malgré tout, la parlementaire du Tarn-et-Garonne «constate que le gouvernement bloque la discussion alors que son rôle est de trouver un compromis».

Si la motion de censure a de grandes chances d'être déposée, sa chance d'être adoptée est quasi nulle. En effet, même dans le cas où Les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN) soutiendraient une telle initiative, elle n'aboutirait qu'à condition que 289 députés se prononcent en sa faveur. Or, entre les différents groupes d'opposition, les députés ne sont potentiellement que 178 à vouloir potentiellement sa réussite.

Seule une fronde au sein des marcheurs permettrait son succès. Or, deux députés macronistes ont exposé récemment leur soutien aux Gilets jaunes, Sonia Krimi et Patrick Vignal. En outre, en octobre, un huitième groupe parlementaire de 16 députés, composé notamment de macronistes déçus, comme Jean-Michel Clément, a été créé, sous l'étiquette Libertés et territoires (LT). Toutefois, ce groupe refuse de se placer dans l'opposition et ne suffirait pas pour faire adopter la motion de censure.

Si la cohésion macronienne s'effrite peu à peu, le gouvernement ne devrait donc pas s'inquiéter de cette nouvelle motion de censure. En juillet, il avait déjà été touché par deux d'entre elles (l'une provenant de la gauche, l'autre des Républicains) après l'affaire Benalla. La majorité présidentielle avait alors tenu bon.

Cette fois-ci, l'attitude des macroniens sera scrutée. Vont-ils marcher à reculons pour soutenir le gouvernement face à une colère devenue citoyenne et populaire ?

Lire aussi : Structurer pour mieux diviser ? La délicate situation des Gilets jaunes face au gouvernement

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