Une députée LREM poussée vers la sortie pour avoir porté un gilet jaune
A la veille de la manifestation des Gilets jaunes du 24 novembre, la députée Sonia Krimi avait manifesté son soutien au mouvement en enfilant une chasuble fluo. Ce 28 novembre, elle a dû rendre des comptes auprès du président de groupe LREM.
«Il y a 17 mois, si je n'avais pas été [élue] députée, je serais peut-être [aujourd'hui] dans la rue pour dire que je ne suis pas contente» : la petite phrase de la députée de La République en marche (LREM) Sonia Krimi, prononcée devant une caméra de France Bleu Cotentin le 24 novembre, pourrait lui attirer quelques ennuis.
Nous n’avons pas les mêmes valeurs Mme @Sonia_Krimi ,
— Jade Bekhti🇫🇷 (@Jade_Bekhti) 24 novembre 2018
Vs faites le choix de soutenir les racistes,homophobes,antisémites,anti-démocratie.
Mais, comme déjà signalé dans mes tweets (quelques mois), la trahison est votre devise.
Dont acte!
Respectueusement.
pic.twitter.com/UgUZnxXq5p
Le président du groupe LREM de l'Assemblée, Gilles Le Gendre, aurait recadré la jeune femme, pendant une heure ce 28 novembre, d'après Libération. «Il m'a reproché d'avoir "fraternisé" avec les Gilets jaunes et m'a dit : "Réfléchis à ta place dans le groupe, il y a beaucoup d'hostilité vis-à-vis de toi"», a rapporté Sonia Krimi. Et d'ajouter : «Il m'incite à quitter le groupe parce qu'il ne peut pas le faire lui-même en ce moment, pour ne pas risquer d'abîmer l'image d'En Marche.»
«Devant la détresse des personnes que je recevais, j’ai symboliquement revêtu un gilet qu’ils m’avaient offert pour leur témoigner que notre majorité comprenait leur désarroi. Et que des mesures seraient prises pour atténuer leur souffrance», s'était justifiée l'élue de la 4e circonscription de la Manche dans un communiqué, le 27 octobre peu avant les annonces sur le sujet du chef de l'Etat, Emmanuel Macron.