«Catastrophique», «flou» : quand les nouveaux ministres n'étaient pas si macronistes que ça
Après 15 jours de flottement, la composition du gouvernement est enfin connue. Mais le casting semble avoir été difficile, en témoignent des tweets datant du «monde d'avant», où tout le monde n'était pas convaincu de l'avenir d'Emmanuel Macron.
La démission de Gérard Collomb aura plongé le gouvernement dans 15 jours d'incertitude et de flottement. Après un soigneux casting, ce sont huit nouvelles figures qui viennent remplacer quatre ministre sortants. Mais internet a de la mémoire et certains nouveaux arrivants n'ont pas toujours été tendres avec un Emmanuel Macron encore simple ministre de l'Economie.
C'est le cas du nouveau ministre de la Culture Franck Riester, du groupe Agir, qui ne voyait pas l'irruption d'Emmanuel Macron dans la précampagne présidentielle de 2016 d'un très bon œil. Le centriste se disait alors peu impressionné par le bilan de l'ex-ministre de l'Economie de François Hollande qu'il trouvait plutôt «flou».
"@EmmanuelMacron c'est plutôt flou. Sa grande loi, on en retient la libéralisation des bus. C'est pas extraordinaire" #8h30politique
— Franck Riester (@franckriester) 29 octobre 2016
La démission de #Macron est bien logique vu son bilan catastrophique comme conseiller et ministre de l'économie #chomage#impots#EDF#Areva
— Franck Riester (@franckriester) 30 août 2016
Même manque de bienveillance du côté du remplaçant de Stéphane Travert, Didier Guillaume, qui, faute de boule de cristal, voyait en novembre 2016 dans la candidature d'Emmanuel Macron une «aventure personnelle».
Si Emmanuel Macron continue dans son aventure personnelle, il fait le choix de la victoire de la droite. #EDVT
— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) 22 novembre 2016
Emmanuel Macron aurait dû faire le choix de la primaire de gauche. S'il était si sûr de lui, il l'aurait gagné #PolMat
— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) 17 novembre 2016
Plus anciens encore, certains tweets du successeur de Christophe Castaner, le nouveau ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, sont tout aussi embarrassants. Reprenant à son compte une opinion courante en 2014 dans la classe politique, Marc Fesneau jugeait alors Emmanuel Macron «hors sol».
Triste et désagréable impression de hors sol pour @macron
— Marc Fesneau (@MFesneau) 17 septembre 2014
Quand les politiques manquent même jusqu'aux mots pour dire les maux@modem
Marc Fesneau ne se disait pas plus convaincu par la «loi Macron», avant-goût de ce qui deviendrait le macronisme deux ans plus tard.
"Ce texte n'est pas une révolution. Ce n'est pas la loi Macron qui libérera l'économie" @sudradio
— Marc Fesneau (@MFesneau) 7 avril 2015