Soupçon d'emplois fictifs : les juges convoquent Marine Le Pen et aggravent l'accusation
- Avec AFP
Marine Le Pen est entendue par les juges d'instruction dans l'affaire des emplois présumés fictifs du FN au Parlement européen. Mise en examen pour «abus de confiance» et «complicité d'abus de confiance», les juges ont aggravé l'accusation.
Convoquée par les juges au tribunal de Paris ce 12 octobre pour «abus de confiance» et «complicité d'abus de confiance» dans l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants au Parlement européen, Marine Le Pen a vu sa mise en examen requalifiée pour des faits présumés de «détournements de fonds publics». Il s'agit d'une aggravation de l'accusation pour la présidente du Rassemblement national qui nie les faits qui lui sont reprochés. Pour mémoire ce délit est passible de dix ans d'emprisonnement et d'un million d'euros d'amende, alors qu'elle encourait initialement trois ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende.
Interrogé par RT France au tribunal de Paris le 26 septembre, Rodolphe Bosselut, l'avocat de Marine Le Pen, s'était félicité d'«une première victoire» lorsque la justice avait consenti à diviser par deux la saisie ordonnée par les juges d'instruction financiers Renaud Van Ruymbeke et Claire Thépaut dans cette affaire. La saisie était ainsi passée de deux millions à un million d'euros.
Le conseil de la présidente du RN avait cependant prévenu : «Nous allons inscrire un pourvoi sur le principe même de la saisie qui me semble être un sujet et un vrai problème.»
La raison invoquée pour cette saisie inédite à l'encontre d'un parti politique était la suivante : les magistrats avançaient «le risque» que le parti, «très endetté», ne s'en serve pour rembourser ses emprunts et ne soit plus en mesure de payer les amendes ainsi que les dommages et intérêts en cas de condamnation dans un procès.
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