Nouveau dérapage ? Macron assure que la France irait mieux si on arrêtait de «se plaindre»
En visite à Colombey-les-Deux-Eglises, Emmanuel Macron s'est livré à un échange à bâtons rompus avec un groupe de retraités, assurant que le pays «se tiendrait autrement» si, suivant les conseils du général de Gaulle, on arrêtait de «se plaindre».
Voilà une énième sortie présidentielle remarquée qu'Emmanuel Macron aurait peut-être dû éviter, en ce 4 octobre, jour du soixantième anniversaire de la Ve République, alors qu'il se trouvait à Colombey-les-Deux-Eglises.
VIDÉO - "Le pays se tiendrait autrement" si l'on arrêtait de "se plaindre", estime Emmanuel Macron, selon qui "on ne se rend pas compte de la chance immense qu'on a" (BFMTV) pic.twitter.com/mLzWtgUi2W
— Arthur Berdah (@arthurberdah) 4 octobre 2018
Interpellé par un groupe de retraités, le président de la République leur a répondu en racontant sa visite du domaine de la Boisserie, ancienne résidence personnelle du général de Gaulle reconvertie en musée. Alors qu'ils se plaignaient de la baisse de leur pouvoir d'achat, le président leur a rétorqué : «Vous savez, tout à l'heure, le petit-fils du général m'a dit, en me faisant visiter la Boisserie : "On pouvait parler très librement, la seule chose qu'on n'avait pas le droit de faire, c'était de se plaindre"». Emmanuel Macron s'est empressé d'ajouter : «Le pays se tiendrait autrement si on était comme ça.»
«On ne se rend pas compte de la chance immense qu'on a», a-t-il ajouté, avant de tenter de convaincre les retraités, visiblement peu convaincus, de la nécessité de ses réformes, notamment de l'augmentation de la CSG et de le baisse du montant des cotisations salariales.
«Ecoutez, on vit de plus en plus vieux dans notre pays en bonne santé [...] Vous avez travaillé, et vous avez payé la retraite de ceux qui étaient avant vous et qui vivaient moins longtemps [...] Non, [votre retraite] ne diminue pas, ce n'est pas vrai, elle ne diminue pas», a-t-il lancé.
Quelques instants plus tard, le chef de l'Etat a été interpellé une nouvelle fois par des curieux, auxquels il a répondu, cette fois aussi, très directement. Déplorant que «chacun regarde le petit truc qui change pour lui», il a martelé que les choses «continuer[aient] à changer». «Et je vais vous dire, à terme ça changera dans le mauvais sens pour tout le monde si le pays ne se ressaisit pas», a-t-il encore déclaré.