«On verra s'il a "les couilles"» : un syndicat policier invite Moix à un reportage en zone sensible
Le syndicat Alternative police CFDT a annoncé avoir saisi le CSA pour des propos «anti-flics» tenus par l'écrivain, qui avait accusé les policiers de «chier dans leur froc» et de ne pas «avoir les couilles» d'aller dans des quartiers difficiles.
Le syndicat Alternative police CFDT a fait savoir le 22 septembre qu'il avait saisi le CSA pour des propos tenus par l'écrivain et chroniqueur Yann Moix dans l'émission Les terriens du samedi, diffusée sur C8. Lors de la séquence télévisée, celui-ci est accusé par le syndicat d'avoir tenu des propos «anti-flics».
Sur le plateau, face à deux policiers et au journaliste Frédéric Ploquin, venu présenter son livre La peur a changé de camp, Yann Moix déclarait notamment, sans terminer son raisonnement : «Si vous venez dire ici que les policiers ont peur – vous savez bien que la faiblesse attise la haine – dire que vous chiez dans votre froc, alors que vous faites un métier qui devrait prendre cette peur en compte.»
La peur au ventre, vous n'avez pas les couilles d'aller dans des endroits dangereux
Yann #Moix insulte les policiers :
— Marc Herstalle #mat4763 (@herstalle) 22 septembre 2018
«La #police française est une des plus violentes d’Europe. [...]
Vous chiez dans votre froc. [...]
La peur au ventre vous n'avez pas les couilles d'aller dans les endroits dangereux.» pic.twitter.com/qUXy5Fo1K0
Accusant les forces de l'ordre de se «victimiser» et de s'en prendre principalement aux «pauvres», Yann Moix ajoutait encore : «Je suis moi-même spectateur du harcèlement que vous pratiquez sur des gens inoffensifs [...] parce que, effectivement, la peur au ventre, vous n'avez pas les couilles d'aller dans des endroits dangereux.»
On verra bien s'il a "les couilles" de rester sur place
Des propos qui n'ont pas plu à tout le monde. Dénonçant un raisonnement «à vomir», le syndicat Alternative police CFDT a invité Yann Moix à «faire un reportage avec les policiers dans les quartiers difficiles et s'en "prendre plein la gueule"». Et de conclure : «Et on verra bien s'il a "les couilles" de rester sur place.»