Remaniement : pourquoi Cohn-Bendit ne remplacera pas Hulot à l'Ecologie
Erreur de casting ? Emmanuel Macron et Daniel Cohn-Bendit ont admis que la nomination de ce dernier au ministère de la Transition écologique et solidaire était une «fausse bonne idée» après la démission fracassante de Nicolas Hulot.
Invité sur le plateau de LCI le 2 septembre, le héraut des événements de Mai 68 et ancien député européen écologiste, Daniel Cohn-Bendit a expliqué pourquoi il avait refusé de succéder à Nicolas Hulot qui a brusquement démissionné de son poste de ministre de la Transition écologique et solidaire, le 28 août. Manifestement dans l'embarras et au plus bas dans les sondages, le gouvernement annonce à présent un remaniement ministériel avant le séminaire de rentrée du gouvernement le 5 septembre.
Selon l'aveu même de Daniel Cohn-Bendit, son remplacement potentiel de Nicolas Hulot à ce maroquin difficile à tenir au sein du gouvernement Philippe serait une «fausse bonne idée» : «[Emmanuel Macron] me dit "si tu es ministre – et il me dit exactement ce que je ressens – tu perds ta personnalité. Tu n'as plus cette liberté. Est-ce que tu veux cela ?" On s'est mis d'accord ensemble : effectivement, c'est une fausse bonne idée.»
Quatre noms et un remaniement annoncé
Pour le moment, rien n'a vraiment fuité depuis l'Elysée sur le nom du remplaçant au ministère de la Transition écologique. Mais il se pourrait que Daniel Cohn-Bendit ait aidé Emmanuel Macron à se décider : il aurait notamment évoqué Pascal Canfin, président du WWF France et la diplomate Laurence Tubiana.
Ont également circulé les noms de Barbara Pompili, députée de la majorité et celui de Sébastien Lecornu, secrétaire d'État à la Transition écologique. Enfin, l'actuel président de l'Assemblée nationale François de Rugy serait lui aussi en lice.
Un remaniement plus large est annoncé par le gouvernement qui se réunira le 5 septembre pour son séminaire de rentrée.
Cohn-Bendit, le «libertaire libéral» qui soutient Macron depuis longtemps
Dès février 2017, Daniel Cohn-Bendit avait affiché son soutien au futur chef de l'Etat et estimait que ce dernier était le mieux placé pour faire face à Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Impliqué dans la famille écologiste du parti Europe Ecologie les Verts, puis Europe Ecologie en tant que député européen jusqu'en 2014, son nom avait été évoqué pour remplacer Nicolas Hulot après sa démission fracassante le 28 août au micro de France Inter.