Notre-Dame-des-Landes : un homme se fait arracher la main en ramassant une grenade offensive
- Avec AFP
Selon Sylvie Canovas, procureur de la République de Saint-Nazaire, un homme a été grièvement blessé ce 22 mai alors qu'il tentait de ramasser une grenade au cours de heurts avec la gendarmerie mobile sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Un homme a été grièvement blessé ce 22 mai en ramassant une grenade sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, lors de heurts avec des gendarmes en marge des travaux de déblaiement de squats détruits, selon le procureur de la République de Saint-Nazaire, Sylvie Canovas. «Cet homme a été grièvement blessé à la main en ramassant une grenade et se trouve en cours d'évacuation vers un hôpital», a-t-elle déclaré alors qu'elle se rendait sur place.
Selon les premiers éléments de l'enquête, des opposants s'en sont pris aux gendarmes mobiles qui sécurisaient ces travaux. Pour se dégager, les forces de l'ordre ont répliqué par des jets de grenade de désencerclement. C'est à ce moment-là qu'un homme de 30 ans a eu la main arrachée en ramassant une grenade offensive GLI-F4, selon une source proche du dossier. Selon cette même source, son pronostic vital n'est pas engagé.
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a affirmé que les gendarmes mobiles avaient fait usage de ce procédé «pour défendre leur intégrité physique et disperser le groupe d'activistes».
Les faits se sont déroulés à proximité du lieu-dit de la Chateigne, l'un des habitats précaires évacués par les gendarmes la semaine précédente. «La personne blessée a été traînée par les gendarmes mobiles pour l'évacuer de la Chateigne, avant d’être emmenée en ambulance à 12h30 sur le chemin de Suez par la Saulce. Flics, hors de nos vies», pouvait-on lire sur le site internet de la ZAD.
L'évacuation de la #ZAD de Notre-Dame-des-Landes filmée à 360° (VIDEO)
— RT France (@RTenfrancais) 10 avril 2018
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Les travaux de déblaiement avaient commencé dans la matinée sur les sites de la Chateigne et la Vosgerie, deux habitats démantelés la semaine dernière, selon la gendarmerie. Les gendarmes ont dû dégager le chemin de Suez, qui était à nouveau jonché de barricades, pour accéder aux habitats démolis.
Notre-Dame-des-Landes : "Deux, 20, 200, 2.000, 20.000 flics n’arriveront pas à écraser la ZAD et on y mettra deux jours, deux semaines, deux mois, deux ans, 20 ans, mais ce qui se passe ici ne sera pas écrasé" #AFPpic.twitter.com/vVKsdOB7Ej
— Agence France-Presse (@afpfr) 17 mai 2018
Dix squats ont été détruits ou évacués les 17 et 18 mai, après la destruction de 29 habitats début avril sur les 97 qui étaient recensés au total sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.