Notre-Dame-des-Landes : lancement d'une nouvelle opération d'expulsion sur la ZAD (IMAGES)
1 700 gendarmes ont été déployés au matin du 17 mai sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, afin d'expulser les occupants d'une dizaine de squats qui n'avaient pas déposé de projets nominatifs en préfecture en vue de régularisation.
Une deuxième opération d’expulsion sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes visant une dizaine de squats où vivent des zadistes, a été lancée par les forces de l’ordre le 17 mai à l'aube.
#NDDL [DIRECT] À 1h du lancement de la seconde opération d’expulsions sur la #Zad, des dizaines de fourgons de CRS traversent la commune sous escorte. @EclaireurCpic.twitter.com/VUkMAdDhZC
— Clémence Demay (@ClemDemay) 17 mai 2018
Des tirs de grenades lacrymogènes étaient audibles près de la forêt de Rohane et un hélicoptère survolait la zone, selon des habitants et journalistes présents sur place. Plusieurs barricades ont été érigées sur la départementale 81. Une était en feu.
#Zad#NDDL Pendant ce temps, quelques bruits de détonations du côté de Chat Teigne pic.twitter.com/MV17LMNCx5
— JFMartin (@JFrancoisMartin) 17 mai 2018
Le général Gérard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale, s'est rendu sur les lieux dès le début de l'opération. Ce dernier a eu un échange avec les zadistes auxquels il a communiqué la liste des squats qui devant être évacués, «de manière à ce qu'il n'y ait pas de surprise», a-t-il déclaré à l'AFP.
Le général Lizurey analyse les images réalisées par les drones de la #gendarmerie au dessus de la #zad#NDDLpic.twitter.com/qw6KD9tT3n
— Stef Dujournal (@stefdunewspaper) 17 mai 2018
Le militaire a précisé que 19 escadrons de gendarmerie, dont deux en réserve, sont présents sur le secteur, soit 1 500 à 1 700 militaires. «Nous prévenons les personnes en cours de régularisation qu'elles ne sont pas concernées par la manœuvre», a-t-il précisé.
#Zad#NDDL Gendarmes mobiles devant des blindés entre la Saulce et la Rolandière pic.twitter.com/jnyEZGn3QV
— JFMartin (@JFrancoisMartin) 17 mai 2018
Parmi les lieux de vie ciblés, le général Lizurey a notamment montré sur une carte les sites du «Chat Teigne», «Plui Plui», «la Vosgerie» et «la Lande de Rohane», tous situés à l'ouest de la D81.
La carte des cibles des expulsions du jour sur la #zad En rouge, les #squats visés, en vert ceux qui ne seront pas touchés #NDDL#ZAD#gendarmeriepic.twitter.com/YpLlfiYBV4
— Stef Dujournal (@stefdunewspaper) 17 mai 2018
«On est là pour expulser les gens qui n'ont pas déposé de dossier et qui manifestement ne souhaitent pas régulariser leur situation [...] Ne sont pas concernés ceux dont le dossier a été accepté et ceux dont le dossier est en cours d'instruction», a-t-il rassuré, alors que le gouvernement cherche à éviter tout incident dans la gestion de ce dossier delicat. «L'objectif pour nous c'est que les choses se passent bien», a ajouté le militaire qui avait eu auparavant un échange avec une militante anti-aéroport d'une soixantaine d'années devant la Rolandière.
Début des opérations d’évacuation dans la forêt de Rohanne #ZAD#NDDL@F3PaysdelaLoirepic.twitter.com/H88GEDjgUK
— Manon Monnier (@ManMonnier) 17 mai 2018
Selon la gendarmerie, quatre à cinq lieux sont visés ce 17 mai et une dizaine au total durant l'opération qui devrait durer «quelques jours mais sera allégée pour le week-end», selon cette source.
#NDDL Les opérations d’expulsions et de déconstructions de squats ont repris ce matin, dès 6h, sur le site de #NotreDameDesLandespic.twitter.com/l5KMbx4JwB
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 17 mai 2018
Une première série d'évacuations sur le site initialement prévu pour un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, auquel le gouvernement avait annoncé renoncer en janvier, avait été lancée le 9 avril dernier. Alors que l'opération d'expulsion s'étaient quelque peu enlisée, les occupants avaient pour la première fois fait un pas en direction des autorités le 21 avril, en déposant 40 projets nominatifs en préfecture en vue de régularisation, comme le demandait le gouvernement.