Les banlieues gangrenées par l'homophobie ?
Après la condamnation d'une femme pour insultes homophobes à Rueil-Malmaison, RT France a interrogé Nicolas Noguier, président du Refuge. Celui-ci estime qu'il y a «un tabou en banlieue, où des personnes vivent de façon cachée».
Une femme a été condamnée le 23 avril à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nanterre pour avoir proféré des insultes et des menaces de mort à caractère homophobe envers un couple dans un supermarché de Rueil-Malmaison. Le 3 mars dernier, une querelle éclatait en effet à la file d'attente d'une grande surface. Une jeune femme, furieuse de voir deux hommes lui passer devant, inondait le couple d'un torrent d'insultes homophobes.
Pour Nicolas Noguier, président de l’association de lutte contre l'homophobie Le Refuge, interrogé par RT France, le problème «s'amplifie». Il dénonce notamment «un tabou en banlieue, où des personnes vivent de façon cachée».
D'après Nicolas Noguier, si l'homophobie est présente dans d'autres territoires, elle est «plus violente en banlieue parce qu'il y a beaucoup plus de rejet, avec certaines personnes qui peuvent être homosexuelles et aussi avoir des comportements homophobes pour faire comme les autres».