Selon un sondage, 87% des Français soutiennent la rétention administrative des fichés S
Réalisé auprès de 1 009 personnes, un sondage réalisé après l'attentat de Trèbes tend à montrer que les personnes interrogées sont largement favorables aux propositions défendues par les partis de droite sur la gestion des personnes fichées S.
La question est revenue sur le devant de la scène après l'attentat terroriste de Trèbes commis par un individu fiché S, Redouane Lakdim : comment l'Etat doit-il gérer le cas des personnes radicalisées ?
Un sondage mené sur 1 009 personnes par Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info laisse entrevoir qu'une grande majorité des personnes interrogées se rapprochent des propositions défendues par Les Républicains et le Front national.
Ainsi, 87% souhaitent que les fichés S jugés «les plus dangereux» soient placés en rétention administrative, une proposition qu'à récemment défendue Manuel Valls, ancien Premier ministre socialiste et aujourd'hui député apparenté au groupe La République en marche (LREM). Son idée d'interdire le salafisme en France a par ailleurs trouvé un écho très favorable auprès des sondés, puisque 88% d'entre eux s'y sont dit favorables. Le consensus est encore très partagé en ce qui concerne l'expulsion des étrangers fichés S, proposition à laquelle adhèrent 83% des personnes interrogées.
En revanche, le constat est beaucoup plus contrasté en ce qui concerne le rétablissement de l'état d'urgence, prôné par le chef des Républicains Laurent Wauquiez au lendemain des attentats. Une courte majorité des sondés (61%) approuve cette proposition. Enfin, le même nombre de personnes interrogées (61%) se disent prêtes à sacrifier leurs libertés au profit de nouvelles mesures d'exception pour leur sécurité.
Si ces résultats sont plutôt favorables à la ligne politique des partis de droite, ils ne constituent absolument un plébiscite pour ces derniers : seuls 15% des sondés pensent que la droite serait capable de faire mieux que le chef de l'Etat en matière de lutte contre le terrorisme.