Attentats à Carcassonne : d'Emmanuel Macron à Marine Le Pen, le monde politique réagit
Les attentats du 23 mars d'un homme âgé de 26 ans ont provoqué une vague de réactions. Si Emmanuel Macron juge que la «menace terroriste demeure élevée», Nicolas Dupont-Aignan souhaite voir «la peur (...) changer de camp».
Après un bilan qui fait état de trois morts et de plusieurs blessés, les attaques terroristes du 23 mars dans l'Aube commises par Redouane Lakdim, 26 ans, qui se réclame du groupe djihadiste de l'Etat islamique, ont suscité de nombreuses réactions.
Emmanuel Macron, à Bruxelles lors des événements, a assuré que tout portait à croire «qu'il s'agissait d'un acte terroriste». «Je veux assurer de mon soutien tous ceux qui ont affronté cette situation», a poursuivi le président français.
Emmanuel Macron a ajouté que la «menace terroriste demeurait élevée» en France.
Le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé, quelques minutes après l'assaut et le décès de l'auteur présumé des attaques, qu'il s'agissait bel et bien «d'un acte terroriste». Quelques instants après, l'Etat islamique a effectivement revendiqué l'attentat dans un communiqué d'Amaq diffusé sur l'application Telegram.
Dans la classe politique, les élus sont rapidement intervenus. Marine Le Pen, présidente du Front national, s'offusque de «l'aveuglement» d'Emmanuel Macron qui réagit à la tragédie «aux côtés de celle [la chancelière allemande Angela Merkel] qui a ouvert l'Europe à une vague migratoire sans précédent».
#Macron réagit à un attentat islamiste commis par un étranger, aux côtés de celle qui a ouvert l'Europe à une vague migratoire sans précédent. Désastreux aveuglement ! MLP #Trèbespic.twitter.com/r577NPKKaO
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 23 mars 2018
Le président des Patriotes, Florian Philippot, estime que «si le terroriste était bien un étranger, radicalisé, fiché, alors se repose la question essentielle de la raison de la présence de ces gens là sur notre territoire !». «Étranger, il aurait dû être expulsé, binational déchu de sa nationalité française puis expulsé», prolonge-t-il.
Si le terroriste était bien un étranger, radicalisé, fiché, alors se repose la question essentielle de la raison de la présence de ces gens là sur notre territoire ! Étranger il aurait dû être expulsé, binational déchu de sa nationalité française puis expulsé. #Trèbes
— Florian Philippot (@f_philippot) 23 mars 2018
Le député Nicolas Dupont-Aignan, de Debout la France, lui, se pose la question de savoir «où est la "task force" de Monsieur Macron ?», en considérant que «la peur doit changer de camp».
Une fois de plus nos compatriotes victimes de la barbarie islamiste ! Pensée pour leurs familles et soutien à nos forces de l’ordre. Où est la « task force » de Monsieur #Macron ? La peur doit changer de camp. #Trèbes
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 23 mars 2018
La députée européenne du Modem Nathalie Griesbeck juge que «devant l'extrême violence et la lâcheté abjecte du terroriste de Trèbes, on ne peut que rendre hommage à l'efficacité et à l'admirable courage des forces de l'ordre».
Devant l'extrême violence et la lâcheté abjecte du terroriste de #Trèbes, on ne peut que rendre hommage à l'efficacité et à l'admirable courage des forces de l'ordre. La menace reste très forte, partout en Europe, restons unis face à elle. #Carcassonne
— Nathalie Griesbeck (@Nat_GRIESBECK) 23 mars 2018
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne Rhône-Alpes et des Républicains rend, quant à lui, hommage «aux nouvelles victimes de la barbarie islamiste et à leurs familles».
Mes pensées vont aux nouvelles victimes de la barbarie islamiste et à leurs familles.
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) March 23, 2018
Hommage à nos forces de l’ordre qui ont encore démontré leur courage et leur sang-froid. #Trèbes
Le nouveau patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a rappelé qu'«une fois encore le peuple Français [était] solidaire des victimes et uni dans la douleur comme dans la défense de la République».
Une fois encore, une fois de trop la barbarie et la lâcheté. Une fois encore le courage de nos forces de sécurité. Une fois encore le peuple Français solidaire des victimes et uni dans la douleur comme dans la défense de la République. #Aude
— Olivier Faure (@faureolivier) 23 mars 2018
La députée socialiste Ericka Bareigts a tenu à saluer le «dévouement exemplaire de ce lieutenant-colonel de gendarmerie qui s'était échangé contre un otage» lors de la prise d'otages dans un supermarché à Trèbes.
Profonde émotion suite à la prise d'otage meurtrière à Trèbes. Soutien à nos forces de sécurité pour leur travail quotidien et leur dévouement exemplaire comme celui de ce lieutenant-colonel de gendarmerie s'étant échangé contre un otage.
— Ericka Bareigts (@ebareigts) 23 mars 2018
Le député de la France insoumise, Eric Coquerel, a une «pensée [pour les] victimes de la prise d’otages de Trèbes» et rend «hommage à l’action des forces de police qui sont intervenues pour arrêter la tuerie».
Ma pensée va aux victimes de la prise d’otages de #Trèbes. Hommage à l’action des forces de police qui sont intervenues pour arrêter la tuerie
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) March 23, 2018
Lire aussi : Que sait-on de Redouane Lakdim, l'auteur des attentats de Carcassonne ?