Marine Le Pen propose un nouveau nom pour le FN : «Rassemblement national»
Lors de son discours de clôture du 16e congrès du Front national, Marine Le Pen a proposé un nouveau nom pour son parti : «Rassemblement national». Les militants frontistes sont appelés à se prononcer, par un vote, sur cette nouvelle appellation.
Une page est sur le point de se tourner pour le Front national (FN) : le 11 mars, lors de sa prise de parole clôturant le 16e congrès du parti, Marine Le Pen a proposé un nouveau nom pour la formation politique cofondée le 5 octobre 1972 par son père Jean-Marie Le Pen : Rassemblement national. Cette appellation sera soumise à un vote par courrier des militants, dont le résultat ne sera pas connu avant au moins six semaines.
« Le nouveau nom que je souhaite pour le Front National, c'est le nom de Rassemblement National. » #CongrèsFN2018pic.twitter.com/YH3eCbhKtw
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 11 mars 2018
Ce mue formelle est censée permettre au parti, en pleine refondation, de franchir un nouveau cap : «Le Front national est devenu adulte. Il a changé de nature. Il est passé d’un parti de protestation dans sa jeunesse, à un parti d’opposition puis à un parti de gouvernement», avait ainsi fait valoir la veille, Marine Le Pen, invitée du journal télévisé de 20h sur France 2.
« Le Front National est passé de parti de contestation, puis d’opposition, à un parti de gouvernement. Il doit acquérir aussi la culture des alliances. » #JTMLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 9 mars 2018
Si le mot «national» semblait conserver de l'importance aux yeux des militants, le terme «Front» n'avait plus, en revanche, les faveurs de la présidente du FN, qui lui trouvait une connotation «un peu militaire», comme elle l'avait fait savoir en février.
Le nom Rassemblement national, en outre, avait déjà été le nom d'une formation politique, trois décennies auparavant. Le parti était alors présidé par l'avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont la campagne présidentielle, en 1965, avait été dirigée par Jean-Marie Le Pen.
La vive opposition de ce dernier au changement de nom du FN, qui selon lui, s'apparente selon lui à «une trahison» et «un suicide politique» n'a pas pesé lourd aux yeux de sa fille.
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