En France, les plus pauvres vivent 13 ans de moins que les plus riches

En France, les plus pauvres vivent 13 ans de moins que les plus riches© Philippe Desmazes Source: AFP
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Une étude de l'Insee révèle que l'espérance de vie dépendrait très fortement du niveau de revenu. Pour un foyer gagnant 1000 euros par mois, une hausse de 100 euros se traduirait par exemple par un gain d'une année d'espérance de vie pour les hommes.

On dit souvent que nous sommes tous égaux face à la mort : il semblerait que ce ne soit pas tout à fait le cas. Une étude de l'Insee conduite en France entre 2012 et 2016 révèle en effet que le niveau de revenu serait fortement corrélé à l'espérance de vie. De manière plus concrète : plus on est riche, plus on vit longtemps.

Chez les hommes, les 5% les plus riches ont une espérance de vie à la naissance de 84,4 ans – contre 71,7 ans chez les 5% les plus pauvres. Entre ces deux groupes, l'écart est donc de 13 ans. Si cette disparité est moindre chez les femmes, elle est tout de même notable : 88,3 ans contre 80 ans, soit un écart de 8 années. 

Le cas des foyers affichant des revenus situés autour de 1 000 euros mensuels est le plus parlant. Chaque augmentation de 100 euros de revenu se traduit par un gain d'espérance de vie d'un an chez ses membres masculins et de six mois chez ses membres féminins. Néanmoins, passée la barre des 2 000 euros de revenus, cet effet s'estompe.

L'Insee explique ce phénomène par l'accès aux soins : «le niveau de vie peut être la cause directe d’un état de santé plus ou moins bon, et donc d’une durée de vie plus ou moins longue.» Ainsi, les 20% des individus les plus pauvres renoncent à se faire soigner pour des motifs financiers dans 11% des cas : chez les 20% les plus riches, ce motif ne concerne pas même 1% des individus.

Mais la différence d'éducation pourrait aussi expliquer que les individus exerçant des fonctions d'encadrement, et jouissant donc de revenus plus élevés, vivent plus longtemps : exposés à des conditions de travail moins risquées que les professions du secteur secondaire, ils sont également moins fréquemment victimes d'accidents du travail.

Enfin, l'Insee avance l'hypothèse que les dés seraient en réalité jetés dès la naissance. Les individus naissant dans un milieu aux revenus modestes, souvent en moins bonne santé que ceux ayant vu le jour dans des foyers plus aisés, auraient davantage de chance de se trouver eux aussi parmi la frange de la population la plus pauvre une fois adultes.

Lire aussi : Quand un secrétaire d'Etat estime le nombre d'hommes isolés à la rue en Ile-de-France... à 50

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