Evoquant les migrants dans un tweet, il menace de se suicider mais la police arrive à temps
Un jeune a menacé de se suicider sur Twitter, mais un internaute a signalé le contenu à la police, qui est intervenue. Dans sa lettre d'adieu, adressée à Emmanuel Macron sur le réseau social, il insistait sur le traitement «inhumain» des migrants.
Dans un tweet publié le matin du 14 janvier, un internaute parisien dont RT France a choisi de masquer l'identité, a annoncé sa volonté de mettre fin à ses jours, publiant notamment une photo de son pied face au vide, avec ce message : «Vous avez fait retarder le moment maintenant faut y aller merci de votre compréhension.» Il a également laissé une lettre d'adieu sur le réseau social, publiée environ deux heures avant la photo.
Grâce au signalement d'un internaute, la police a cependant pu intervenir à temps, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, d'après une information de 20Minutes. Le tweet a en fait été signalé au compte de la police nationale, qui a fait savoir que la plateforme Pharos (faite pour les signalements en ligne) avait été saisie.
Bonjour, merci de votre vigilance, ces informations ont été transmises en urgence aux enquêteurs de la plateforme Pharos.
— Police Nationale (@PoliceNationale) 14 janvier 2018
«Nous sommes intervenus vers 10h après que des voisins l’ont aperçu au balcon. Le jeune homme va bien», a déclaré la préfecture de police de Paris au quotidien.
«Je m'en vais rejoindre ces migrants fauchés au bord des routes de Calais» : il interpelle Macron
Dans une lettre d'adieu publiée sur son compte Twitter, et adressée directement au président de la République, il revient longuement sur la situation des migrants en France, traités selon lui de «manière inhumaine».
Le jeune homme dénonce également les «racistes de plus en plus présents en France», ajoutant savoir que certains «trouveront stupide de se suicider pour si peu».
«C'est apaisé que je m'en vais rejoindre ces migrants fauchés au bord des routes de Calais, ceux morts dans les centres de rétention [...] et tous ces autres innocents morts en silence. Je sais maintenant que le bon endroit se trouve là-bas avec eux et non ici avec vous», écrit-il notamment.
Il commence son texte par «Cher Monsieur Macron» et le termine en interpellant directement le chef de l'Etat : «Et vous Monsieur Macron, interrogez-vous maintenant sur ce que vous pouvez faire pour votre pays.»
Dans la lettre, il interpellait également le chef de l'Etat sur la gestion des personnes suicidaires en France, assimilées selon lui par facilité à des «malades mentaux», et estimant que l'aide proposée était «inadaptée».
«Monsieur Macron [...] la nation française que vous proposez je n'en veux pas», écrit-il encore.