Quand Jean-Luc Mélenchon refuse qu'on le fouille à la manifestation pro-kurde à Paris (VIDEO)
Présent à la manifestation en hommage aux trois militantes kurdes assassinées à Paris en 2013, le leader de La France insoumise a refusé de se faire fouiller, rembarrant sans ménagement le service de sécurité.
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, est à l'image de son parti : insoumis. Venu soutenir la cause kurde le 6 janvier à l'occasion de la manifestation en hommage aux trois militantes assassinées à Paris ce même jour en 2013, le député n'a pas dérogé à sa réputation.
Lorsqu'un homme appartenant visiblement au service de sécurité des organisateurs de la manifestation entreprend de le fouiller, le sang du député ne fait qu'un tour. «Quoi ? Personne ne me fouille», lance-t-il, avant de repousser les mains de l'homme, comme en témoignent des images diffusées sur Twitter par le journaliste Clément Lanot. D'après ce dernier, le «service d'ordre» n'avait pas reconnu le responsable politique.
Quand le service d'ordre ne reconnaît pas Mélenchon et tente de le fouiller 😂 pic.twitter.com/vq3wotJOEw
— Clément Lanot (@ClementLanot) 6 janvier 2018
La suite de la scène est visible sur une autre vidéo, postée sur YouTube par une chaîne intitulée Where the Claim is. On y voit Jean-Luc Mélenchon poursuivre son chemin l'air contrarié, puis glisser à une personne de son entourage : «Et tu t'arranges pour que personne ne me fouille.»
4 700 personnes ont participé à la mobilisation kurde à Paris d'après la préfecture de Paris, 15 000 selon les organisateurs.
Cette manifestation s'est tenue cinq ans après l'assassinat de Sakine Cansiz, 54 ans, l'une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), de Fidan Dogan, 28 ans, et de Leyla Saylemez, 24 ans, tuées le 9 janvier 2013 de plusieurs balles dans la tête au siège du Centre d'information du Kurdistan, dans le Xe arrondissement de Paris.
Dans cette affaire, le seul suspect, le Turc Omer Güney, est mort fin 2016 en prison avant de comparaître devant le tribunal. Les enquêteurs français avaient pointé «l'implication» de membres des services secrets turcs, le MIT, dans ce triple assassinat, sans désigner de commanditaires. Des médias turcs avaient pour leur part diffusé un document présenté comme un «ordre de mission» du MIT pour Omer Güney. En janvier 2014, le MIT a officiellement démenti toute implication de sa part dans ce triple assassinat.