Exhumée de Twitter, une vidéo du YouTubeur Usul appelant à «tabasser les flics» soulève un tollé
Alors que Twitter a récemment durci ses règles d'utilisation afin de lutter contre les appels à la violence, des internautes ont relayé une ancienne vidéo du YouTubeur Usul, dans laquelle on entend celui-ci légitimer le tabassage de policiers.
Dans un contexte de durcissement des règles d'utilisation de Twitter visant à combattre les «conduites haineuse», une vidéo sur laquelle apparaît le YouTubeur Usul, datant de mai 2017, a refait surface et fait polémique parmi les internautes. Le vidéaste, rendu populaire grâce à ses vidéos sur le monde des jeux vidéo à la fin des années 2000 et au début des années 2010, y appelle clairement à la violence contre les forces de l'ordre. «Les gens se disent : "La démocratie est bloquée, donc essayons de la débloquer". Et on peut en effet la débloquer en gueulant un bon coup, en sortant dans la rue et en tabassant des flics, enfin en tabassant, c’est un grand mot, vu comment ils sont protégés, c’est pas évident», l'entend-on dire dans la séquence filmée.
Le chroniqueur de Mediapart #Usul : “On peut débloquer la démocratie en tabassant des flics” 😕https://t.co/fldhcVkVKRpic.twitter.com/IbvtXQZ3uw
— LEDOUAISIEN (@LEDOUAISIEN) 28 décembre 2017
Se définissant sur son compte Twitter – en anglais dans le texte – comme un «commentateur politique marxiste sur YouTube bien de chez nous», également chroniqueur pour Mediapart, Usul répondait à une journaliste du Lyon Bondy Blog, émanation du blog parisien éponyme, au printemps dernier. «Il y a quand même des flics – pardon des policiers – qui sont blessés», observait alors la journaliste qui l'interviewait. Ce à quoi le blogueur marxiste a répondu que chaque métier comportait des risques spécifiques.
Tous les métiers ont des risques. Ils ont choisi d'être flics
«Bande de bâtards» : Mathieu #Kassovitz invective la #police après une opération anti-drogue
— RT France (@RTenfrancais) 26 décembre 2017
➡️ https://t.co/P5VMOUi1Z1pic.twitter.com/dE9Yy9dXhj
«Tous les métiers ont des risques. Ils ont choisi d'être flics», argumente ainsi Usul, évoquant à titre d'exemple les routiers exposés aux dangers d'accidents.
Un deux poids deux mesures sur Twitter en matière d'appel à la haine et à la violence ?
La réapparition de la vidéo sur Twitter n'a pas manqué de susciter des réactions indignées, l'un pointant par exemple du doigt un «bad buzz» pour le YouTubeur, un autre appelant à «dénoncer massivement» ses «propos nauséabonds».
❌Attention, ce "chroniqueur" de @mediapart appelle à taper du flic.
— François Perrin (@FPerrin02) 27 décembre 2017
Dénoncez massivement ces propos nauséabonds!#Usul#mediapart
https://t.co/InqUucaruL?amp=1
Le youtubeur @Usul, chroniqueur de @Mediapart fait un bad buzz avec cette provocation: «Les gens se disent : “La démocratie est bloquée, essayons de la débloquer”. On peut la débloquer en gueulant un bon coup, en sortant dans la rue et en tabassant des flics» #pitoyabletrucalacon
— de Cabarrus Thierry (@tcabarrus) 28 décembre 2017
Un internaute se demande en outre pourquoi le compte Twitter de Mediapart, dont Usul est chroniqueur, n'a pas été censuré en raison de ces appels à la violence anti-policiers.
Usul, ancien youtuber jeux vidéo embauché comme analyste politique de Médiapart, vient d'appeler ouvertement au lynchage des policiers. A quand la censure du compte de Médiapart ?
— Tata toto (@Tatatot80740328) 26 décembre 2017
Le 27 décembre, après l'exhumation de sa vidéo polémique sur les réseaux sociaux, Usul affirmait faire l'objet de menaces de violences. «Des gens qui souhaitent ma mort ou mon viol», précisait-il ajoutant : «Ce n'est pas très Charlie, tout ça.»
Inutile de préciser que je reçois depuis, sans discontinuer, des menaces de violence, des gens qui souhaitent ma mort ou mon viol... C'est pas très Charlie tout ça.
— Usul (@UsulduFutur) 27 décembre 2017
Ce à quoi une internaute a répondu avec ironie qu'Usul serait bien en peine d'aller porter plainte auprès de la police.
Hâte de voir Usul aller porter plainte pour les menaces qu'il reçoit, auprès des... flics. 😁
— Sabrina A. 🏹 (@sabrinaaldj) 27 décembre 2017
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