Eric Naulleau lance le hashtag #BalanceTonUber après l'agression de son fils par un chauffeur de VTC
Le chroniqueur Eric Naulleau a lancé le 1er décembre le hashtag #BalanceTonUber pour dénoncer l’agression de son fils par un conducteur de la compagnie de VTC. Son initiative a suscité un certain nombre de réactions sur Twitter.
Le critique littéraire Eric Naulleau a lancé un appel aux témoignages sur les réseaux sociaux le vendredi 1er décembre. Sur Twitter, l’homme de télévision relate l’agression violente de son fils par un conducteur de la société Uber, qui lui a valu «deux fractures au visage», et encourage à dénoncer les incidents qui seraient survenus avec des conducteurs de la célèbre compagnie de VTC. Il en a profité pour lancer un nouveau hashtag sur Twitter : #BalanceTonUber. Une initiative qui s’inspire clairement de la campagne #BalanceTonPorc, initiée en octobre dans le sillage de l’affaire Harvey Weinstein, pour encourager les femmes à dénoncer sur les réseaux sociaux les auteurs d'agressions et de harcèlement sexuels.
Mon fils a été violemment agressé par un chauffeur d'Uber, 2 fractures au visage — agression augmentée d'un délit de fuite et non-assistance à personne en danger. Je souhaiterais que s'expriment les témoignages des victimes d'agissements semblables ou autres #balancetonuber.
— Eric Naulleau (@EricNaulleau) 1 décembre 2017
La société de VTC a par la suite expliqué au Huffington Post avoir accompagné personnellement le critique littéraire et son fils au commissariat. «Notre équipe d'agents de support, disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, est entrée immédiatement en contact avec monsieur Naulleau et son fils pour leur apporter l'aide nécessaire dans leur démarche», a affirmé Uber. La société ajoute avoir «désactivé» le conducteur de son application, «à titre préventif». Pour aider le fils d'Eric Naulleau à déposer de plainte, Uber a annoncé avoir mis à disposition son «équipe en charge des relations avec la police et les autorités», «comme c'est le cas dans tous les incidents qui nous sont remontés».
Sur les réseaux sociaux, le tweet de Naulleau père a fait réagir vigoureusement un certain nombre d'internautes – qu’ils soutiennent la compagnie et ses conducteurs ou qu’ils se plaignent des services rendus par les VTC.
Un internaute, exploitant le hashtag #BalanceTonUber, se plaint par exemple de la qualité des chauffeurs Uber dans leur ensemble.
Grand classique. Des chauffeurs Uber qui ne savent pas conduire, qui sortent de taule, stones ou qui bossent 18h par jour, c'est courant. Ultra-violents c'est plus rare mais ça arrive aussi. Bon rétablissement au fils d'Eric Naulleau. #BalanceTonUberhttps://t.co/f0B2tPCdk7
— Mercutio (@pnferry) 1 décembre 2017
Un autre raconte son agression supposée par un conducteur de la compagnie.
Agressée violemement au visage avec trauma crânien par mon chauffeur uber #balancetonuber@EricNaulleau je partage la détresse de votre situation :(.. personne n’est là pour nous ... courage
— Karl (@karldingue) 1 décembre 2017
Un usager de Twitter dénonce un sous-entendu raciste dans l'appel d'Eric Naulleau.
La plupart des chauffeurs #UBER viennent des banlieues et ne sont pas toujours roux. #balancetonuber est une attaque contre ces jeunes déjà défavorisés. En quoi #Uber est-il coupable dans ce cas? On va faire le procès d'#Uber plutôt que celui de ce chauffeur délinquant?
— Bomba Émile (@bombaemile) 1 décembre 2017
Un autre compte Twitter insiste sur le fait que l'agression du fils d'Eric Naulleau constituait un incident isolé.
☑️Pas très cool Mr @EricNaulleau de lancer #balancetonuber après l'agression de son fils par un abruti décérébré ! Je rappelle que chaque jour @UberFR met en relation des clients + chauffeurs affiliés pour des milliers de courses SANS AUCUN PROBLÈME = https://t.co/KnYCqPrDrk
— Voitures VTC (@VoituresVTC) 1 décembre 2017
La compagnie Uber, pas assez attentive à la sécurité de ses clients ?
Régulièrement accusée de ne pas veiller à l’irréprochabilité de ses conducteurs en matière judiciaire, la société a fini par essuyer un grave revers à Londres. La régie des transports londoniens a annoncé le 22 septembre que la licence d’Uber autorisant ses activités dans la capitale britannique, arrivant à expiration le 30 septembre, ne serait pas renouvelée. Elle a dénoncé le manque de «responsabilité» de l’entreprise sur les questions de «sécurité». En effet, en août dernier, Uber avait continué à faire travailler un chauffeur accusé d’agression sexuelle.