Projet d'attentat : huit suspects liés à l'«ultra-droite» présentés à un juge antiterroriste
- Avec AFP
Huit suspects dont trois mineurs vont être présentés à un juge d'instruction dans le cadre de l'enquête sur le groupe fondé par le militant d'ultra-droite Logan Alexandre Nisin, et soupçonné d'avoir envisagé un attentat visant des hommes politiques.
Une source au parquet de Paris a signalé à l'AFP dans la matinée du 21 octobre que huit personnes âgées de 17 à 29 ans étaient présentées ce même jour devant un juge d'instruction en vue de leur mise en examen. Ils sont accusés d'«association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes».
Projets d'attaques de #migrants, de #mosquées, d'un proche du président... Dix individus interpellés en Francehttps://t.co/h4QAcsLukXpic.twitter.com/wWRpSfIPVJ
— RT France (@RTenfrancais) 17 octobre 2017
La justice les soupçonne d'être membres du groupe OAS fondé par Logan Alexandre Nisin, organisation qui projetait de «commettre des actions violentes aux contours imprécis», selon une source proche du dossier. Le parquet de Paris a requis le placement en détention provisoire de sept d'entre eux.
Mis en examen le 17 octobre dernier pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», le jeune Logan Nisin n'avait pas dévoilé de plan précis quant à ses intentions lors de ses auditions, mais l'enquête a déterminé que plusieurs cibles avaient été évoquées : des «lieux de culte», notamment des mosquées, des «hommes politiques», des «personnes d'origine nord-africaine ou personnes noires» et des «militants anti-fascistes», d'après cette source. Selon la chaîne d'information LCI, les hommes politiques visés étaient le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner et le chef de file de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
«L'organisation prévoyait des achats d'armes et d'effectuer des entraînements paramilitaires. Certains d'entre eux s'étaient déjà entraînés aux tirs», a encore précisé la source citée par l'AFP.
Le groupe projetait également de «racketter des chefs d'entreprise afin de financer l'organisation et notamment des achats d'armes». Un véhicule avait été volé à cet effet.
Le groupe s'était baptisé OAS, sigle de l'Organisation de l'armée secrète responsable d'une campagne sanglante contre l'indépendance de l'Algérie au début des années 1960.