Marine Le Pen : «Ceux qui ont mené une aventure solitaire ont disparu et ce sera le cas de Florian»
La présidente du Front national prédit un avenir bien sombre à son ancien bras droit, Florian Philippot, qui vient de quitter le parti après plusieurs semaines de dissensions : elle estime qu'il va disparaître. Les cadres du FN eux se félicitent.
Interrogée le 21 septembre au micro de La Chaîne parlementaire sur l'avenir de Florian Philippot, Marine Le Pen, présidente du Front national n'a pas mâché ses mots. «Politiquement, est-il fini ?», lui a demandé son interlocuteur. Ce à quoi elle a répondu : «Je le crains pour lui.» Elle a poursuivi en précisant :
L'expérience m'oblige à dire que tous ceux qui ont souhaité mener une aventure solitaire ont disparu. Ca a été le cas de Bruno Mégret, ça a été le cas de Karl Lang et [...] ce sera le cas de Florian
#Philippot mort politiquement ? "Je le crains pour lui… Tous ceux qui ont quitté le FN ont disparu", répond @MLP_officiel#QDIpic.twitter.com/BuR7GEVO3w
— LCP (@LCP) September 21, 2017
Marine Le Pen reste confiante
Au micro de LCP, Marine Le Pen a déploré «le positionnement de victimisation», choisi, selon elle, par Florian Philippot et a estimé que ce dernier ne souhaitait pas entrer pleinement dans la refondation du FN.
Refondation du @FN_officiel : "Le débat existe, il peut être vif. Florian ne souhaitait pas participer à ce débat" @MLP_officiel#QDIpic.twitter.com/jaWmevQUgF
— LCP (@LCP) September 21, 2017
La présidente du FN a également tenu à rappeler que sa défaite à l'élection présidentielle de 2017 ne signait pas la fin de son parti, bien au contraire, elle a déclaré que le FN se «reconstruirait sans difficultés» avec de nouveaux talents. Elle a aussi tenu à rappeler que la ligne principale du parti était bien la souveraineté nationale et la lutte contre l'Union européenne, qu'elle a qualifiée d'outil propice à «l’appauvrissement des populations».
«Sectaire, arrogant et vaniteux», Louis Aliot fustige la ligne Philippot
Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, semble pour sa part se réjouir de cette décision de Florian Philippot.
Le @FN va enfin connaître l'apaisement face à un extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux qui tentait de museler notre liberté de débattre.
— Louis Aliot (@louis_aliot) 21 septembre 2017
Plus laconique, le secrétaire général du parti, Nicolas Bay, trouve «dommage» le départ du numéro deux du FN, mais il ajoute au micro de France info : «Le Front national s'en remettra.»
Il revient également sur la longue série de dissensions au sein du FN ces derniers mois, et notamment sur l'association de Florian Philippot Les Patriotes, qui aurait «toutes les caractéristiques d'un micro-parti», selon Nicolas Bay. «On avait le sentiment depuis des mois que Florian Philippot se crispait, refusait totalement ce débat ou en tout cas qu'il voulait le cadenasser avec sa petite association», a-t-il déclaré.