«J'ai décidé de sortir de l'Etat de droit» : Macron imite Collomb avec un nouveau lapsus
S'exprimant devant la communauté française de New York, le président s'est un peu emmêlé les pinceaux, confondant «état d'urgence» et «Etat de droit». Une malédiction semble-t-il : son ministre de l'Intérieur avait déjà commis le même lapsus.
Il y a de ces lapsus dont on a du mal à se débarrasser. Devant les Français de New York le 20 septembre, Emmanuel Macron rappelait les grandes lignes de sa politique à moyen terme. «J'ai décidé qu'en novembre prochain nous sortirons de l'Etat de droit, mais avant cela...», s'interrompt le président, avant qu'on ne commence à craindre qu'il n'annonce, par exemple, l'emprisonnement des opposants politiques... Et de corriger, déclenchant des rires dans l'assistance : «... de l'état d'urgence, pardonnez-moi.»
💬#Jupiter «C’est pourquoi j’ai décidé qu’en novembre prochain, nous sortirons de l’état de droit 🤔 pic.twitter.com/wY0YWF3xod
— 🐸✨CESTMOI✨ن 🐸 (@_Math_D69) 20 septembre 2017
Avant lui, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb s'était déjà heurté à l'expression piégée, bête noire des étudiants en science politique qui ne savent bien souvent, de surcroît, lequel des deux prend une majuscule.
Le 12 septembre, alors que le projet de loi antiterroriste, qui prévoit notamment d'intégrer certaines des mesures exceptionnelles de l'état d'urgence dans l'Etat de droit, poursuivait sa navette parlementaire, le ministre de l'Intérieur s'était ainsi pris les pieds dans le tapis. «Sur la sortie de l'Etat de droit, vous savez que le Conseil...», avait-il entamé devant des parlementaires, avant de se reprendre : «...de l'état d'urgence, pardon.»
Lapsus : @gerardcollomb annonce «la sortie de l'Etat de droit»... «de l'#etatdurgence, pardon»
— RT France (@RTenfrancais) 13 septembre 2017
VIDEO ➡️ https://t.co/gDScqZpApvpic.twitter.com/3EI647FucB
Doit-on donc s'inquiéter de l'instauration d'une dictature en France ? Certes non ! Sauf à en croire la vulgate freudienne, selon laquelle le lapsus ne serait pas qu'un simple accident de formulation mais bien l'expression d'un désir inconscient...