De Wauquiez à Le Pen, Dupont-Aignan appelle à une union des «patriotes» contre Macron
Se disant effrayé par le «tête à tête Macron-Mélenchon», le seul député élu du parti Debout la France, qui prépare sa rentrée politique, a préconisé une union des forces «patriotes» sous un programme commun allant de Laurent Wauquiez à Marine Le Pen.
En pleine préparation de sa rentrée politique, qui aura lieu le 17 septembre au Cirque d’Hiver à Paris, Nicolas Dupont-Aignan s'est dit effrayé par le «tête-à-tête Macron-Mélenchon» sur BFMTV le 14 septembre. Le leader gaulliste appelle de ses vœux l'union des forces «patriotes» hostiles au programme du président et appelle «à travailler à un programme commun allant de Laurent Wauquiez à Marine Le Pen».
.@dupontaignan est favorable à un rapprochement avec @MLP_officiel et @laurentwauquiez#Bourdindirectpic.twitter.com/TSttgIqCph
— BFMTV (@BFMTV) 14 septembre 2017
«Si Marine Le Pen repart dans sa roue pour faire un nouveau FN qui sera exactement le même, si monsieur Wauquiez veut faire du Sarkozy sans la moitié des LR passés chez Macron et moi si je continue à faire la même chose et bien on disparaîtra, les patriotes républicains qui aiment la France qui veulent un programme de redressement de la France disparaîtront», a ainsi déclaré le député de l'Essonne au micro de Jean-Jacques Bourdin.
L'idée d'une union des forces d'opposition de droite est chère à de nombreuses personnalités politiques, parmi lesquelles des proches du Front national (FN). Ainsi, dès juin 2016, Robert Ménard avait organisé un événement politique visant à poser les bases de cette future union des droites baptisé «Oz ta droite» dans sa ville de Béziers.
La mise à l'écart récente de Sophie Montel, partisane d'une ligne «ni droite ni gauche» au sein du Front national (FN), peut quant à elle laisser envisager une nouvelle orientation du parti, rompant avec l'ouverture sur la gauche ayant primé pendant la campagne présidentielle et portée par des personnalités comme le numéro deux du Front, Florian Philippot.
De son côté, Nicolas Dupont-Aignan avait brisé le traditionnel isolement du FN dans la politique française, en apportant son soutien à la candidature de Marine Le Pen. Une alliance inédite qui lui avait valu de nombreuses critiques jusqu'à l'intérieur même de sa formation politique. Plusieurs cadres de Debout la France (DLF) avaient présenté leur démission à la suite de ce choix politique. Après la défaite de son camp aux présidentielles, le gaulliste avait tout de même réussi à conserver son siège de député en obtenant 52% des suffrages dans sa circonscription de l'Essonne.
Chez Les Républicains (LR), l'ex-député Thierry Mariani s'était montré ouvert à l'éventualité d'une alliance future avec des personnalités du FN, précisant toutefois qu'il était encore «trop tôt» pour cela.
La majorité des cadres du parti reste néanmoins frileuse à cette idée. Ainsi, Laurent Wauquiez, candidat favori à la présidence des Républicains, bien que se revendiquant de l'aile droite du mouvement, s'est à de nombreuses reprises montré catégoriquement opposé à cette hypothèse.
Ma position n'a jamais varié : pas d'alliance avec la gauche et le FN. Une seule boussole : les valeurs de la droite et du centre. @Valeurs
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 17 mai 2017
Dans la lignée de ses propos, Nicolas Dupont-Aignan a par ailleurs convié Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien démocrate, une force politique alliée aux Républicains, à venir s'exprimer lors de sa rentrée politique au Cirque d'Hiver.
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