«Je ne veux pas m'habituer au terrorisme», lance Marine Le Pen pour sa rentrée politique

 «Je ne veux pas m'habituer au terrorisme», lance Marine Le Pen pour sa rentrée politique© François NASCIMBENI Source: AFP
Marine le Pen a tenu un meeting à Brachay, en Haute Marne le 9 septembre 2017
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A Brachay, pour un meeting de rentrée attendu après un été où elle s'est montrée discrète, la présidente du FN s'en est prise à l'exécutif et à sa politique sécuritaire jugée trop faible, mais aussi à la France Insoumise et aux Républicains.

Devant ses partisans réunis à Brachay en Haute-Marne, le 9 septembre, la présidente du Front national (FN) s'en est prise à la politique d'Emmanuel Macron et de son gouvernement, en remettant sur la table les thèmes phares de son parti. Dans le même temps, la présidente du Front, relativement discrète sur la scène politique depuis sa défaite à la présidentielle, s'est évertuée à discréditer les partis La France Insoumise (LFI) et Les Républicains (LR), qui se disputent avec le FN le statut de principale force de l'opposition.

Terrorisme et crise migratoire

Principal angle d'attaque de Marine Le Pen contre le parti au pouvoir, La République en marche (LREM) : les attentats terroristes, face auxquels les autorités françaises, ne prendraient pas les mesures nécessaires. La candidate déçue déplore, à ce sujet, que le «long chapelet» d'attentats islamistes en Europe se soit «égrené à un rythme tel» que l'on soit incapable de se souvenir quel était le dernier.

Se disant «choquée par les attentats», Marine Le Pen a estimé que les terroristes s'attaquaient aux «valeurs de liberté» des pays européens. «Ils ne nous attaquent même plus pour ce que nous faisons, mais pour ce que nous sommes». «Le terrorisme, je ne veux pas m'y habituer», a martelé Marine Le Pen, ajoutant que plutôt que d'«invoquer la fatalité», il fallait «éradiquer la menace».

Si j'ai entendu une parole jupitérienne, je n'ai pas vu la foudre tomber sur les fichés S

Partant, Marine Le Pen a vivement critiqué l'inaction de l'exécutif face à la menace djihadiste : «Si j'ai entendu une parole jupitérienne, je n'ai pas vu la foudre tomber sur les fichés S, sur les mosquées radicales, je n'ai pas vu d'expulsions des terroristes, d'interdiction du salafisme [...] Il y a un réel besoin de mesures concrètes d'éradication des terroristes potentiels présents sur le sol français», a-t-elle asséné.

Autre fléau dénoncé par Marine Le Pen, face auquel l'Union européenne (UE) se montrerait impuissante : les flux d'immigration clandestine en direction des côtes méditerranéennes de l'Europe. Elle a ainsi évoqué «ces images de submersion du continent européen par des milliers de migrants venus d'Afrique et du Moyen-Orient, entrés par toutes les portes d'une Europe passoire», dénonçant l'incapacité de l'UE à contrôler ses frontières extérieures.

Wauquiez ? Un «sous-Sarkozy de circonstance». FI ? Des «islamo-trotskistes»

Face à ces menaces, Marine Le Pen présente le FN comme «la seule lueur d'espoir pour la France». Et d'ajouter : «Il n'y a rien à attendre des Républicains», Laurent Wauquiez, favori pour la présidence du parti de droite, étant un «sous-Sarkozy de circonstance [qui] droitise son discours pour récupérer Les Républicains et le centrisera demain pour conserver sa place».

Quelques jours plus tôt, Jean-Marie Le Pen avait justement présenté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes comme une menace pour le FN, du fait de sa capacité à interpeller une partie de l'électorat frontiste par son discours droitier sur les questions identitaires et sécuritaires.

Marine Le Pen n'a pas épargné non plus LFI, le parti de Jean-Luc Mélenchon, dont l'opposition aux réformes du Code du travail portées par l'exécutif et LREM a été particulièrement médiatisée cet été. Selon elle, ce parti de gauche constitue «un salmigondis de contestataires» et d'«islamo-trotskistes».

Enfin, la présidente du FN a qualifiés les membres de LREM de «bourgeois-bohèmes de gauche comme de droite».

Un soutien aux Antillais victimes de l'ouragan Irma... et des pillages

La présidente du FN a encore tenu à apporter son «soutien total aux compatriotes antillais» qui subissent, en plus de l'ouragan Irma, «le chaos, les pillages et la dévastation» commis par «des bandes criminelles», alors que selon elle, du côté du gouvernement, «rien n'a été prévu ni anticipé».

Pour Marine Le Pen, les moyens militaires et les secours déployés dans le cadre de cette crise sont insuffisants et «ne permettent pas la réponse d'une grande et puissante nation comme la France».

«Etre français dans un territoire français doit postuler un niveau de soutien, de solidarité et de protection que le gouvernement est incapable d'assurer», a martelé l'ex-candidate à la présidentielle.

Face aux tensions internes au parti, une «nouvelle organisation»... et un nouveau nom

Alors que la presse a souligné ces dernières semaines les dissensions internes au FN, autour particulièrement du projet de sortie de l'euro, Marine Le Pen a annoncé une «large consultation» auprès des adhérents. «Ce processus de consultation, d’échanges, et je l’accepte, de confrontation d’idées, sera formalisé par le vote souverain du congrès [en mars 2018]», a-t-elle fait savoir.

La «nouvelle organisation de conquête du pouvoir [issue de ce vote] portera un nouveau nom», a précisé la dirigeante de parti – un nom choisi par les militants.

Enfin, la prétendante au statut de première opposante politique de France a conclu son discours en soulignant le caractère fondamental de la lutte politique menée par son parti : «Notre combat n'est pas qu'un combat politique, c'est un combat de civilisation, celle que nous devons transmettre à nos enfants.»

Lire aussi : Pour Robert Ménard, Marine Le Pen doit «virer la famille Philippot» si elle veut accéder au pouvoir

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