Gilbert Collard dénonce la «boursouflure de l'égo» dont souffrirait Florian Philippot
- Avec AFP
Le député du Gard, connu pour ses divergences avec le vice-président du FN, déplore le «concours d'apparitions médiatiques» au sein du parti tout en pointant du doigt Florian Philippot, accusé d'accentuer les divisions et de jouer les trouble-fêtes.
Gilbert Collard, député Front national (FN) du Gard, a demandé ce 6 septembre à Florian Philippot d'«arrêter la boursouflure de l'égo», alors que le vice-président du FN ne fait pas l'unanimité en interne.
«Si j'avais Florian Philippot en face de moi, je lui dirais : "Florian, tout le monde travaille au Front, ce n'est pas parce qu'il y a à l'heure actuelle un concours d'apparitions médiatiques que ceux qui ne vont pas tous les matins dans une émission de télévision ne travaillent pas. Il faut arrêter cette boursouflure de l'égo"», a lancé Gilbert Collard au Talk Le Figaro.
Florian Philippot avait demandé la veille à ses adversaires internes de «bosser» plutôt que de «déblatérer».
Le député du Gard, qui a annoncé avoir «franchi le pas» et finalement pris sa carte au FN, a déploré que l'«on [fasse] articuler des critiques par des lieutenants médiatiques contre Marine [Le Pen] et contre le mouvement», faisant ainsi référence à des propos tenus le 3 septembre par Sophie Montel, principal lieutenant de Florian Philippot, qui s'était inquiétée de la «rediabolisation» du parti frontiste.
Pas de «crise», juste des «philippopotins» ?
Pour Gilbert Collard, «[Florian Philippot] articule des griefs en les colorant d'idéologie». «C'est un habillage idéologique pour que l'égo n'éclate pas sur l'écran», a-t-il estimé, évoquant ironiquement l'idée de «recruter un psychiatre ou un psychanalyste» au sein du FN.
Auparavant, Gilbert Collard avait nié l'idée de «crise», préférant avancer le concept de «philippopotins».
«Si j'étais Marine Le Pen, je dirais à Florian Philippot : "Tu ranges tes Patriotes [association lancée par le vice-président du FN en mai] qui ne riment à rien, tu ranges ton discours qui ne fait qu'accentuer les divisions, tu te rappelles que tu n'es pas numéro deux ni numéro un, il y a plusieurs vice-présidents, et tu joues collectif"», a encore lâché Gilbert Collard.
Pour lui, Florian Philippot «a été, fut» dévoué, et est «un peu moins» fidèle qu'auparavant.
Marine Le Pen, qui fait sa rentrée le 7 septembre sur TF1 avant un discours le 8 à Brachay (Haute-Marne), doit selon lui simplement expliquer que le débat de second tour de la présidentielle «qui s'est mal passé n'engage pas une carrière médiatiquement».